Décrochage : l'université de Cergy-Pontoise ouvre la première licence professionnelle en trois ans

Isabelle Dautresme Publié le
Décrochage : l'université de Cergy-Pontoise ouvre la première licence professionnelle en trois ans
L’université de Cergy-Pontoise // © DR // © 
L'université de Cergy-Pontoise ouvrira, en janvier 2015, une licence professionnelle en trois ans. La première du genre. Objectif : offrir un parcours professionnel aux étudiants en réorientation et répondre aux besoins de recrutement du secteur bancaire.

Une licence professionnelle intégrée "Assurance, banque, finance : chargé de clientèle" d'une durée de trois ans avec une rentrée en janvier. Telle est l’une des réponses de l’UCP (université de Cergy-Pontoise) au décrochage. "L’idée est de permettre à des jeunes qui se retrouvent en filière générale à l’université et qui n’y réussissent pas de se réorienter", explique François Germinet, le président de l’université.  

Plus académique que le BTS et plus professionnel que la licence générale

Le principe : mêler, dès la première année de licence, un enseignement professionnel (55% du temps d’enseignement) à un enseignement académique (35%), "mais appliqué au secteur bancaire", précise Sabine Lepez, en charge de l’orientation professionnelle à l’UCP. Le reste du temps (10%) étant consacré au projet personnel de l’étudiant.

Pour l’heure, le dispositif est ouvert à tous les étudiants qui souhaitent se réorienter, peu importe leur composante d’origine et leur bac. "Nous n’avons pas souhaité fixer de quotas", indique Sabine Lepez. En revanche, le nombre de places étant limité à 25, les candidats devront se montrer motivés. La sélection se fait sur dossier et entretien.

garantir une bonne insertion professionnelle

La première année de L1 se passe à l’université. À l’exception d’une semaine de stage d’observation, "histoire de découvrir les métiers du secteur", commente Sabine Lepez. Les deuxième et troisième année se font, elles, en apprentissage.

Double avantage : "cela permet de financer en partie un parcours qui coûte cher", fait valoir François Germinet, et c’est la garantie d’une bonne insertion professionnelle.

"Les métiers de la banque évoluent. Les entreprises de ce secteur sont à la recherche de profils qui ont une assise académique solide, de type bac+3", affirme le président, qui parle déjà d’élargir cette licence pro intégrée à d’autres secteurs à forts besoins de recrutement, comme l’informatique et l’internet.

Isabelle Dautresme | Publié le