Etudiants chinois : le président de l’université de Toulon est suspendu

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Etudiants chinois : le président de l’université de Toulon est suspendu
L. Oueslati // © 
De mémoire de président d’université, ce serait une première ! Valérie Pécresse vient de suspendre de ses fonctions le président de l’université de Toulon, Laroussi Oueslati , élu en février 2007. Une conséquence de ce que les médias ont appelé "l'affaire" des étudiants chinois.

Ce dernier était déjà sur la sellette depuis septembre 2009. A cette date, un rapport de l’IGAENR avait fait apparaître des « irrégularités graves liées aux procédures d’admission des étudiants étrangers à l’université de Toulon ». La ministre avait alors décidé de saisir la section disciplinaire de l’université à l’encontre de son président. Dans la foulée, suite « à des présomptions de dysfonctionnements » consécutifs à sa décision, Valérie Pécresse avait immédiatement demandé un rapport complémentaire.

Pressions, intimidations, menaces...

Dans ce deuxième rapport, les experts de l’IGAENR indiquent que « le président et son équipe de direction ont entravé l’enquête administrative, avec des mises à l’écart, pressions, intimidations et menaces de représailles à l’encontre d’enseignants-chercheurs et de personnels de l’université et une saisine de documents qui peut laisser supposer une tentative de destruction de preuves ».

Des faits qui ont conduit Valérie Pécresse à immédiatement demander au recteur d’assurer l’intérim de l’université de Toulon, en attente de la nomination d’un administrateur provisoire.

Laroussi Oueslati va faire l’objet de poursuites disciplinaires, tout comme, pour complicité, Pierre Sanz de Alba et Yves Lucas, respectivement vice-présidents du conseil d’administration et du conseil des études et de la vie universitaire. Ces derniers ont d’ailleurs également été suspendus par la ministre. Il leur sera aussi reproché à tous les trois d’avoir voulu faire obstacle au contrôle de l’IGAENR (un délit puni d’une amende 15 000 € selon le code de l’éducation).

Dans un communiqué envoyé le 19 octobre au soir, Laroussi Oueslati dénonce « des enquêtes conduites systématiquement à charge » (cf. pièce jointe).

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