Vinci recrute à tour de bras

Fabienne Guimont Publié le

L’économie est en récession ? Le secteur du bâtiment, lui, ne connaît pas la crise. Les carnets de commandes des grands groupes de BTP sont pleins. Le numéro un mondial se pose même comme le premier recruteur de France dans le palmarès de nos confrères de L’Express Réussir (11 au 17 septembre 2008).  Vinci cherche à pourvoir 12000 emplois en CDI pour 2009. Autant qu’en 2007 et en 2008. Fin juillet 2008, ses futures commandes représentaient 23 milliards d’euros. Ponts, routes, stades, tunnels, équipements collectifs offrent un programme bien rempli au constructeur, qui compense largement les baisses envisagées dans l’immobilier.

150 campus managers

« Le monde n’a jamais autant construit », exulte Xavier Huillard, administrateur directeur général du groupe. Face à ces besoins en croissance, les groupes de BTP doivent composer avec une pénurie d’ouvriers, de techniciens et de cadres. Vinci a misé sur 150 campus managers qui tissent de précieux liens avec des élèves de CFA (centre de formation des apprentis) ou d'écoles d’ingénieurs. Autre stratégie de recrutement : former des jeunes de quartiers difficiles dans ses six centres spécialisés.

Futur donateur ?

Xavier Huillard ne manquera pas non plus de faire part à Valérie Pécresse des tensions dans ces recrutements, avec des viviers certains dans les universités. La ministre de l’Enseignement supérieur doit le rencontrer le 18 septembre 2008, à la suite d’autres P-DG. Elle aura aussi à lui « vendre » sa loi LRU et notamment à promouvoir auprès de cet entrepreneur prospère les fondations universitaires.

Fabienne Guimont | Publié le