Voeux de Nicolas Sarkozy : l'éducation selon un futur candidat

Sandrine Chesnel Publié le


Le président de la République Nicolas Sarkozy a présenté ses vœux de Nouvel an au personnel de l’enseignement et de la recherche jeudi 5 janvier 2012, au Futuroscope, à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne).

Redéfinir le métier d’enseignant

Le président s’est notamment attardé sur la redéfinition du métier d’enseignement. Nicolas Sarkozy souhaite que l’autorité des professeurs soit restaurée, ce qui suppose que ces derniers acceptent « de nouvelles manières de travailler, et d’être (sans doute) plus présents dans les établissements ». En contrepartie de cet engagement, la rémunération des enseignants serait « considérablement augmentée ».


Dans son discours, le président a présenté l’autonomie des établissements comme un des moyens contribuant à restaurer l’autorité des professeurs – c’est pourquoi il souhaite qu’elle soit étendue, y compris dans le 1er et le 2nd degré. Sur la formation des enseignants, M. Sarkozy a insisté sur l’importance d’une formation de niveau bac+5 minimum.

Vers une année en alternance obligatoire en bac pro ?

Constatant « l’échec » du collège unique, le président de la République a pointé le fait que ne soit proposé qu’un enseignement général à tous les collégiens.  « Pourquoi ne pas rendre obligatoire l’alternance en dernière année de baccalauréat professionnel et en CAP », s’est-il interrogé. D’après lui ce serait une réponse « extrêmement forte au problème structurel du chômage des jeunes ».


A presque 100 jours de l’élection présidentielle, ce discours s’apparentait donc davantage à la présentation du programme d’un candidat qu’à une cérémonie de vœux présidentiels.

D'après l'Institut de l'entreprise qui a chiffré les propositions du président de la République, la réforme des rythmes scolaires, également évoquée, et la revalorisation du salaire des enseignants coûteraient 1,8 Md d'euros/an. Porter à un million le nombre des apprentis sur 5 ans reviendrait à 523 M€/an.  

Un article du Monde.fr mis en ligne alors que le président présentait ses vœux évoquait la possibilité que Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale, pourrait être « repêché » par Nicolas Sarkozy pour sa campagne.

Sandrine Chesnel | Publié le