WIS, une nouvelle école du web, ouvre cinq campus à la rentrée 2014

Muriel Florin Publié le
WIS, une nouvelle école du web, ouvre cinq campus à la rentrée 2014
Wis ouvrira à la rentrée 2014 sur le campus de l'UPIL (Université professionnelle Internationale René Cassin) où sont notamment installées les quatre écoles fondatrices © WIS // © 
Quatre écoles s’unissent pour proposer un bachelor "Conception et management des activités web". À la rentrée 2014, la formation ouvre à Amiens, Bordeaux, Lille, Lyon et Nantes.

"Nous sommes l’école des digital natives", affirme Laurent Espine, directeur de WIS (Web International School). Dès septembre 2014, cette nouvelle école proposera sur cinq campus le bachelor "Conception et management des activités web". Un cursus en trois ans formant aux métiers du développement web et mobile, de l'e-commerce, de la communication stratégique et digitale, né de l'association de quatre écoles : l’EPSI (ingénierie informatique), l’IFAG (management), l’IDRAC (commerce), et Sup de Com (communication) sont les membres fondateurs pour un budget total de 500.000 €, selon Laurent Espine.

Autour du tronc commun "métiers du web", les étudiants pourront choisir des modules dans les quatre écoles. Ils pourront également poursuivre à bac+5 dans l’une d’elles. En outre, un MBA spécifique "Management stratégique de l’analyse des données marketing massives" (analyste Big Data) est en préparation.

Le web comme pivot

L’approche de la WIS veut aller à l’encontre du découpage classique des métiers concernés. Le catalyseur numérique est résolument affiché comme entrée principale. La capacité à utiliser les technologies pour prendre les bonnes décisions prend le pas sur les compétences dans tel ou tel domaine.

Il ne s'agit donc pas seulement de former des individus agiles pour manipuler des outils, mais des personnes capables de se poser les bonnes questions, explique l'école. L'objectif étant de répondre aux besoins exprimés par les professionnels.

Les entreprises demandent des polyvalents à profil digital

"Dans les entreprises, on ne peut plus continuer à bosser chacun dans son coin. On est obligé de casser un fonctionnement en silos pour travailler en réseau", résume Laurent Gauthier, directeur associé chez Brainsonic, agence spécialisée dans la fourniture de solutions digitales. Et d'expliquer que la connaissance des attentes du client, le développement d’offres ciblées, la maîtrise de techniques d’information, la compréhension des réseaux sociaux ou encore le management à distance sont devenus autant de compétences indispensables pour assurer la transversalité.

En outre, sans même viser des postes d’encadrement, il reste de nombreuses petites et moyennes entreprises qui n’ont pas encore abordé le virage du numérique et ne possèdent même pas de site Internet.

Selon le Syntec (premier syndicat national du numérique) 36.700 emplois à profil "numérique" vont être créés d’ici à 2018, dont près des deux tiers dans des entreprises sans relation directe avec le numérique. "Nous étions cinq il y a trois ans. Nous sommes 22 aujourd’hui", illustre Franck Chenet, directeur e-business chez Fiducial.

Concurrence d'écoles privées sur le créneau

Plusieurs autres groupes d'enseignement privé ont compris l’enjeu de mieux faire coïncider la formation et les attentes des entreprises autour du numérique. Parmi eux, Studialis, qui ouvre aussi un "digital campus" défini comme "école française du web et du multimédia" à Lyon et à Toulouse à la rentrée 2014, après ceux de Bordeaux lancé en 2011 et de Rennes en 2013. Avec le même argumentaire sur le nécessaire décloisonnement : ne plus former d’un côté les développeurs, de l’autre les designers et encore plus loin les commerciaux, mais faire émerger une nouvelle génération de professionnels qui embrassent ces trois spécialisations.

Le maillage est en cours. "Des formations de ce type existent déjà en région parisienne", indique Laurent Espine, pour expliquer la répartition des cinq campus en province. Sup’Internet (du groupe Ionis) et l’ESD (École supérieure du digital) ont en effet récemment saisi le créneau à Paris. Pour le moment, le secteur public reste en revanche peu investi dans des formations à profil hybride à dominante web.

Muriel Florin | Publié le