Yves Poilane (président de ParisTech par intérim) : "ParisTech est une superbe marque"

Sophie Blitman Publié le
Yves Poilane succède à Cyrille Van Effenterre à la tête de ParisTech. Un intérim au cours duquel le directeur de Télécom ParisTech s’est donné trois priorités : établir le budget du PRES pour les trois prochaines années, définir les modalités de recrutement du futur président, et continuer à valoriser la marque ParisTech dans le paysage, en bonne entente avec les Idex franciliens.

Après le départ de Cyrille Van Effenterre , Yves Poilane , jusque là vice-président de ParisTech, vient d'être élu à la présidence par intérim du PRES francilien.

Alors qu’il devrait occuper ce poste jusqu’à fin septembre 2012 et « peut-être même jusqu’à la fin de l’année », le directeur de Télécom ParisTech se donne comme priorité de fixer le budget pour les trois années à venir. Il s’agit notamment d’assurer le financement du PRES, qui repose aujourd’hui essentiellement sur les cotisations des écoles membres, ainsi que sur la participation des entreprises. « Nous verrons quelle foi les écoles et les entreprises ont dans ParisTech », avance Yves Poilane.

Deuxième axe de travail : préparer l’élection du futur président du PRES. Au-delà des questions de personnes, des décisions doivent être prises pour définir si cette fonction constituera ou non un poste à plein temps, et quel sera le mode de recrutement du président. L’objectif étant que celui-ci soit désigné « avant la fin de l’année ou, au maximum, au tout début de l’année 2013 », précise Yves Poilane.

Pas de concurrence avec les Idex franciliens

« Nous avons pris acte du fait que d’autres plateformes vont exprimer l’excellence française. »
Yves Poilane

Enfin, Yves Poilane va s’attacher à poursuivre la dynamique enclenchée par son prédécesseur, soucieux de « maintenir l’activité et l’utilité de ParisTech sans se placer en concurrence avec les Initiatives d’excellence franciliennes. » ParisTech devrait ainsi permettre, selon le président par intérim, d’assurer le lien entre PSL*, dont les Mines ParisTech sont officiellement membre désormais, l’université Paris-Saclay, ainsi que l’Idex prometteur HéSam .

« Nous avons pris acte du fait que d’autres plateformes vont exprimer l’excellence française, explique Yves Poilane. Pour autant, ParisTech est une superbe marque, attachée à un double objectif : d’une part, former des ingénieurs innovants de haut niveau pour l’économie, en faisant régulièrement évoluer nos cursus pour nous adapter au contexte, et d’autre part concevoir des programmes pluridisciplinaires d’enseignement et de recherche, en partenariat avec des entreprises ».

Après l’Institut de la mobilité durable créé avec Renault en 2009, et le master sciences et technologies des énergies renouvelables avec Total en 2011, ParisTech travaille actuellement sur sept projets de même envergure avec des entreprises du CAC 40. « L’expérience accumulée en termes de relations entreprises sera utilisé pour les Idex en fonction de leur montée en chargé », s’engage Yves Poilane.

Reste néanmoins à savoir quelle place, à terme, pourra occuper ParisTech dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche, à côté des Idex. Le président par intérim estime qu’il serait prématuré de se prononcer maintenant sur ce point : pas question, pour lui, « [d’]abandonner aujourd’hui la dynamique ParisTech et tout le travail mené depuis cinq ans pour les ensemble en construction que sont les Idex. La question mérite de rester ouverte et je la laisserai au président suivant, de plein exercice ». De quoi alimenter les débats du prochain mandat.

Sophie Blitman | Publié le