À l’université de Lorraine (55.000 étudiants), le nombre d’inscriptions validées mi-septembre était en progression de 6% par rapport à la même période en 2014. Un chiffre à prendre avec des pincettes, en raison de "l’utilisation plus importante du paiement en ligne", a précisé l’UL à l’occasion de sa conférence de rentrée, le 15 septembre.
À cette date, les hausses concernaient surtout les collegiums sciences humaines et sociales (+ 11%), arts lettres, langues (+ 13%) et Interface, avec essentiellement l’Espé (+ 16%).
Étudiante en L1 d’arts plastiques à Metz, Jeanne, 17 ans, évoque "le manque de tables et de bancs en atelier qui nous contraint à travailler par terre ". Elle parle aussi des problèmes de transports en commun avec certaines cours se terminant à 20 heures. Dans sa filière, alors que tous les dossiers n’ont pas encore été traités, 206 inscriptions ont été validées (+ 9,5% par rapport à 2014).
"Comme pour toutes les filières qui attirent, les effectifs sont élevés en L1, puis chutent en L2 et L3", tempère Sylvie Bazin, directrice du collegium arts lettres, langues dont les effectifs globaux ont légèrement baissé en 2014.
10 à 15 minutes pour sortir de l’amphi
Si les chiffres restent à affiner, son homologue du collegium SHS s’attend à une hausse de 6% à l’instar de l’an dernier. "Toutes les filières sont concernées. Nous restons sur plusieurs années de hausse, ce qui se répercute sur les niveaux suivants", décrit Hélène Boulanger.
En psychologie, la progression est de 19% en L1 (1.090 étudiants au 21 septembre), de 13% en L2 et 26% en L3. Mais d’autres filières sont concernées, comme géographie (+ 85% en L1) ou encore philosophie (+ 27%).
Bérénice, 18 ans, en L1 de psychologie à Nancy, parle d’ambiance studieuse, mais oppressante, avec 10 à 15 minutes d’attente pour sortir des amphis.
Des flux d'étudiants non régulés
Contrainte de geler des cours l’an dernier, la filière info-com du collegium SHS conserverait, elle, des effectifs stables. Ce qui n’empêche pas l’ancienne responsable de la licence, Catherine Kellner, de parler d’"un taux de sous-encadrement record à Nancy".
Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, Loïc Ballarini, pointe un paradoxe : "D’un côté, il existe une volonté d’avoir des formations présentes à la fois à Nancy et à Metz, mais de l’autre, il y a l'impossibilité de réguler les flux, puisque les étudiants peuvent aller indifféremment à Nancy ou Metz sans qu’on le sache en amont". Une gestion des flux qui vire au casse-tête.