Pascal Corbel (UVSQ) : "Nous réfléchissons à ouvrir chaque nouvelle formation professionnalisante en alternance"

Propos recueillis par Sandrine Chesnel
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UVSQ - Campus Saint-Quentin. (D.R.)
UVSQ - Campus Saint-Quentin. (D.R.)
Plus d'un étudiant sur dix de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) est en contrat d'apprentissage. L'université francilienne se distingue particulièrement sur les masters professionnels : à elle seule, elle concentre 8 % des étudiants inscrits en masters pros en apprentissage en France ! Pascal Corbel, vice-président chargé du développement et des partenariats à l'UVSQ, explique à EducPros pourquoi.

Pascal Corbel, vice-président chargé du développement et des partenariats à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-YvelinesPourquoi développer les formations en alternance à l'université ?

Il y a beaucoup d'avantages. Je retiens notamment que c'est un très bon moyen de tisser des liens forts avec des entreprises, même si on contractualise en passant par des CFA (centres de formation d'apprentis) partenaires.

C'est aussi une très bonne solution pour les étudiants issus de milieux défavorisés qui souhaitent poursuivre des études supérieures. À l'UVSQ, nous avons une politique très claire : nous réfléchissons à ouvrir chaque nouvelle formation professionnalisante en alternance.

Comment réussir à faire financer ses formations en alternance ?

C'est la grande inquiétude du moment. Beaucoup de régions se retirent et font savoir qu'elles donneront la priorité aux formations de niveau bac ou infrabac. En Île-de-France, ce changement de politique s'est fait sentir en deux temps : dans un premier temps, les volumes horaires accordés ont diminué, et dans un second temps, c'est le taux horaire qui a été baissé.

Nous cherchons donc à développer d'autres formes de formations hors apprentissage – en contrat de professionnalisation notamment. Pour l'instant, les contrats pros ne représentent qu'une part très faible de nos contrats en alternance, mais c'est une part qui est amenée à se développer.

Quels conseils donneriez-vous à un responsable d'université qui souhaite développer des formations en alternance ?

Si l'université n'a pas encore cette culture de l'alternance, mieux vaut dans un premier temps commencer par mettre au point son offre de formation en partenariat avec des CFA ou des écoles, puis, seulement dans un deuxième temps, prendre en main les relations avec les entreprises.


Propos recueillis par Sandrine Chesnel | Publié le