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Selon le baromètre EducPros 2015 du moral des professionnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, 75% des post-doctorants et ATER ont déjà été confrontés à un choix opposant leur carrière et leur vie de famille.
Partir sans s'éloigner
L'âge moyen de titularisation excédant la trentaine dans presque toutes les disciplines, les jeunes chercheurs doivent mener de front une vie de contrats courts, en partie à l'étranger, avec le début d'une vie de couple ou de famille. L'équation est délicate. Olivier Berné, chercheur au CNRS en astrophysique, a décidé de faire ses post-doctorats en Espagne et aux Pays-Bas : "Pour des raisons personnelles, je ne voulais pas trop m'éloigner de la France."
Si l'expérience lui réussit, d'autres, comme cette maître de conférences en biologie de 30 ans, n'ont pas fait le même choix. "Mon compagnon a eu un post-doctorat au Canada, j'ai réussi à en obtenir un à mon tour quelques mois après. Ensuite, il a eu une opportunité en Australie. Je voulais retourner en France. Nous nous sommes séparés."
Chercheur célibataire
La baisse du nombre de postes pousse certains jeunes chercheurs à tout sacrifier pour avoir le dossier parfait à présenter aux jurys de recrutement. Une situation qui énerve Anthony Guihur, ancien président de l'Association des doctorants de Tours. "N'est-il pas concevable que des jeunes adultes veulent également développer leur sphère personnelle et familiale ? Pourquoi ne pas proposer, après le recrutement, une disponibilité pour une expérience à l'étranger ? Cela enlèverait bien des pressions et de la précarité aux jeunes chercheurs."
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