Comment les professeurs étrangers perçoivent-ils l'enseignement supérieur français ?

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Comment les professeurs étrangers perçoivent-ils l'enseignement supérieur français ?
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A l'occasion de la conférence EducPros sur les partenariats internationaux qui se déroule le 15 novembre 2013, plusieurs enseignants-chercheurs étrangers amenés à travailler en France livrent leur regard sur notre système. A la manière d'Usbek, le philosophe inventé par Montesquieu pour ses "Lettres persanes" – la naïveté en moins.

L'enseignement supérieur français... vu d'Allemagne : "La concurrence entre grandes écoles les éloigne de leurs cœurs de compétences"

Professeur d'économie et de marketing à l'université de Bamberg, en Bavière, et invité à l'EM Lyon, Björn Ivens s'interroge sur la stratégie des écoles de commerce françaises. Si la concurrence les pousse à innover, elle peut aussi représenter une "distraction", sur laquelle le chercheur s'interroge.

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L'enseignement supérieur français... vu d'Inde : "Les bureaucraties française et indienne se ressemblent"

Professeur à l'IIT (Indian Institute of Technology) de Kanpur, Sumit Basu a notamment mené des projets de recherche à Lyon avec l'Insa et l'université Claude-Bernard. Si l'administration française a pu lui rappeler – pas forcément en bien... – celle de son pays, il souligne et apprécie le fait que la licence soit un diplôme national. Mais s'étonne que "les professeurs français les plus expérimentés enseignent peu, notamment dans les premiers cycles".

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L'enseignement supérieur français... vu de l'étranger : "Les enseignants-chercheurs font beaucoup trop d'heures de cours"

Italienne d'origine, Elena Avignone enseigne la physique à Bordeaux 3 après avoir travaillé en Israël et en Angleterre. Surprise par le manque de maturité, et parfois de motivation, des élèves, elle plaide en faveur d'une "vraie orientation en amont" de l'université. Mais la vraie difficulté est liée, selon elle, au fait que l'on "demande de plus en plus aux enseignants de remplir des tâches supplémentaires, hors enseignement et recherche".

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L'enseignement supérieur français... vu du Chili : "Le monde universitaire français est très tribal !"

Sociologue chilien, professeur invité à Paris 3, Eugenio Tironi constate en France "une forte interdisciplinarité, mais aussi une collégialité plus forte qu'au Chili". D'où ce qualificatif de "tribal" qu'il applique au système français, son pays se caractérisant davantage par un fonctionnement plus libéral.

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Le point de vue d'un enseignant-chercheur américain, Garth Saloner, doyen de la Graduate School of Business de Stanford : "Dans la Silicon Valley, les gens affichent leurs échecs comme autant de médailles d'honneur !"
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