Développement durable : les bonnes pratiques des écoles

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Développement durable : les bonnes pratiques des écoles
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A l’heure du Grenelle de l’environnement, les établissements d'enseignement supérieur ne pouvaient passer à côté du mouvement de fond qu’est devenu le développement durable. Pour convaincre, les établissements ont compris qu’il fallait afficher un réel savoir-faire et mettre en œuvre des actions concrètes. Des assocations dans ce domaine ont vu le jour et des programmes nationaux se développent, tel MDE-Campus qui vise à aider les établissements à maîtriser leur consommation d’énergie. Quelques exemples de bonnes pratiques.

Un développement durable ?

Comment répondre aux besoins deu présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ? L’idée est de chercher à concilier l’écologie, l’économique et le social en établissant entre eux une sorte de cercle vertueux. Peut-on, à partir de là, réaliser des économies financières sur ses factures ? En 2004, cinq universités réunies au sein d’un programme national MDE-Campus ont cherché à lancer des actions concrètes pour maîtriser leur demande d’électricité. L’université de Lyon s’est, par exemple, rendu compte que l’installation d’une veille automatique sur 180 postes informatiques en libre service dans un bâtiment a conduit à épargner 1000 euros par an. Une économie non négligeable sachant que l’université Lyon 1 compte près de 6000 ordinateurs. Des tests sur la circulation des personnes dans les couloirs consistant à comptabiliser la consommation électrique des différents systèmes de lumière ont montré qu’avec une horloge et une double minuterie, leur fonctionnement passait de quatre-vingt à cinq heures par semaine. Il est pourtant difficile aujourd’hui de mesurer l’impact financier de ces mesures. En 2003, la consommation EDF de l’université (site de la Doua) s’élevait à 16,7 GWh et se chiffrait à 1 050 143 euros. L’année dernière, elle atteignait 17,3GWh, soit 1 140 952 euros., avec une augmentation de surface de 3951 m2 (source : DIRPAT). Même constat pour l’université de Franche-Comté.

Afin de faire disparaître ses chaudières à charbon et de les remplacer par une chaufferie à bois, l’université a investi 2,5 millions d’euros (financés à parts égales par l’université et le CROUS 29%, l’ADEME 25%, le conseil régional 11% et le conseil général 6%). Une opération qui a entraîné une réduction des émissions de plus de 9800 tonnes équivalent carbone. Côté bourse, le gain est moins évident. « Les économies financières sont difficles à mesurer. On ne consomme pass la même chose parce qu’on n’utilise pas la même chose Il faudrait continuer à laisser vivre les anciens systèmes pour pouvoir comparer. Au final, la facture peut augmenter même si elle augmente moins », concède Jean-Pascal Ansel, chargé de mission de l’université de Franche-Comté.

Une multiplication des actions

Aujourd’hui ; le développement durable ne se traduit pas donc pas systématiquement par des factures plus légères. Pourtant, écoles et universités continuent à multiplier les initiatives. D’autres établissements ont entamé des chantiers moins ambitieux visant simplement à réduire les émissions de gaz à effet de serre comme le prévoient les accords de Kyoto. A l’université catholique de Lille, un plan de déplacement a été lancé en 2006. Ses objectifs : faciliter l’accès à l’université et limiter l’usage de la voiture grâce à des vélos et au remboursement de la moitié des titres de transport. Le bénéfice espéré est une économie de 860000 litres de carburant par an et de 2000 tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère. Côté économique, l’établissement espère que changer le comportement de ses salariés et étudiants lui permettra de ne plus avoir recours à la location de places de parking à l’extérieur du campus, qui lui revient à environ 500 euros par an.

De plus en plus d’actions de covoiturage sont également mises en place par les écoles et universités. En février, un site Internet permettant aux 350.000 étudiants d’Île-de-France de partager leurs voitures lors de leurs trajets domicile/campus a vu le jour. L’école de commerce de Bordeaux, BEM, a , de son côté, choisi d’acheter des tables conformes à plusieurs normes environnementales (abesnce de mercure, de plomb dans les peintures, recyclabilité, etc…).

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