Exclusif. Écoles de commerce : des diplômés de plus en plus exigeants

Baptiste Legout Publié le
Exclusif. Écoles de commerce : des diplômés de plus en plus exigeants
L'Essec fait partie des écoles de commerce qui obtiennent les meilleurs résultats à notre sondage de satisfaction auprès des diplômés de 2010 et 2013 // ©  ESSEC
TABLEAU INTERACTIF. Les anciens aiment leur école mais en attendent toujours plus, notamment en termes de réseau et de proximité avec les entreprises. Telles sont les principales conclusions du sondage que nous avons effectué auprès des diplômés de 2010 et 2013 dans le cadre de l'édition 2015 du palmarès des grandes écoles de commerce françaises.

TABLEAU INTERACTIF - Écoles de commerce : ce qu'en pensent les diplômés DE 2010 et 2013

Pour vous aider à situer chaque école par rapport à l’ensemble des ESC, nous avons indiqué sur chaque critère la moyenne des moyennes, symbolisée par un trait rouge.

Pour accéder au tableau interactif, cliquez sur l'image ci-dessous.

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 L'année d'études dans une ESC coûtant 9.000 euros en moyenne, les étudiants ont des attentes fortes. Et avec une satisfaction globale moyenne de 4,1 sur 5, celles-ci sont souvent comblées.

Parmi tous nos indicateurs, c'est la qualité des relations internationales (4,2) qui est plébiscitée. Et pour cause, entre l'ouverture de nouveaux campus à l'étranger, le dynamisme des échanges, l'enseignement en anglais généralisé, l'approche multiculturelle des cursus et une offre de doubles diplômes de plus en plus conséquente, les écoles se démènent pour exister sur la scène internationale.

Autre valeur ajoutée des business schools selon leurs diplômés : la vie associative. Sport, art, culture, développement durable, bénévolat, sensibilisation, junior entreprise... il y en a pour tous les goûts. Cet apprentissage par l'action attire les étudiants.

davantage de prestations demandées

Un réseau fort et un emploi bien payé à la sortie, telle est la promesse faite par les écoles à leurs candidats. Mais ce qui est souvent présenté comme un avantage comparatif face à l'université ne convainc pas totalement les alumnis. Si les relations entreprises et la préparation à la vie professionnelle séduisent (3,9 sur 5), la dynamique du réseau des anciens est le critère le plus mal noté de notre enquête, avec une moyenne de "seulement" 3,6 pour l'ensemble des écoles.

Dans un milieu où la recherche donne accès aux accréditations internationales, les élèves attendent une pédagogie tournée vers l'entreprise, l'action et le concret, selon notre enquête. Ainsi, s'ils jugent positivement la qualité des cours et des professeurs (3,9 sur 5), ils ne la considèrent pas non plus comme un réel point fort de leur formation.

Par rapport à notre enquête de 2014, deux indicateurs ont fait leur apparition : les relations entre étudiants au sein de l'école et la qualité des services qui leur sont destinés. Si la bonne ambiance ressort comme un véritable point fort des business schools françaises (4,2 sur 5), les anciens regrettent souvent qu’il n’y ait pas plus de services mis à leur disposition (3,8 sur 5). Avec des budgets limités et serrés en période de désengagement des chambres de commerce et d’industrie, les écoles sont souvent tenues de faire des choix et n’ont pas forcément les moyens de développer une gamme de services à l'image de ce que proposent les universités américaines.

des attentes à la hauteur de la réputation des écoles

Si on peut tirer des enseignements généraux de cette enquête, les disparités entre établissements restent naturellement très fortes. Avec un constat : plus réputée est une école, plus grandes sont les attentes, ce qui explique que les business schools préférées des élèves de classes préparatoires ne soient pas toujours celles qui affichent les meilleurs résultats sur l'ensemble des indicateurs.

Cela n'empêche pas certaines formations de tirer leur épingle du jeu, en obtenant la moyenne sur chaque critère, signe d'une très forte satisfaction de leurs anciens sur tous les plans. Cette année, il s'agit d'Audencia, de l'Edhec, de l'EM Lyon, de l'ESC Dijon et de l'Essec.

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Méthodologie
L'Etudiant-EducPros a envoyé pendant l'été 2014, en partenariat avec la junior entreprise de l'Ensai, un questionnaire aux diplômés des grandes écoles de commerce (promotions 2010 et 2013) pour les interroger sur leur insertion et leur satisfaction. Chaque ancien a ainsi noté sa formation sur une échelle de 0 à 5, et ce sur une dizaine d'indicateurs.

HEC a fait le choix, cette année, de ne pas répondre à notre enquête. Les notes qui lui sont octroyées dans le présent tableau sont celles de l'édition précédente. De même pour Novancia : faute d'un nombre suffisant de répondants pour obtenir des indicateurs fiables, nous avons choisi de publier les notes données par les anciens des promotions 2009 et 2012.

Consulter
- Le palmarès 2015 des écoles de commerce

- Écoles de commerce : ce qu'en pensent les diplômés (janvier 2014)

Baptiste Legout | Publié le