Études, insertion et handicap : quand les entreprises s'impliquent

Sarah Masson Publié le
Études, insertion et handicap : quand les entreprises s'impliquent
Edition 2013 de la campagne Handivalides ©Nicolas Darphin // © 
La 9e campagne Handivalides s'ouvre le 6 février 2014. Initiée par l'association Starting-Block, elle implique les universités et les grandes écoles en organisant, jusqu'à fin avril, 20 journées de sensibilisation et de mobilisation. Alors que l'insertion professionnelle des jeunes handicapés reste un enjeu majeur aujourd'hui, certaines entreprises ont mis en place des actions en partenariat avec des établissements d'enseignement supérieur. EducPros passe en revue quelques dispositifs intéressants.

Les 6 %, une barrière infranchissable ? La loi oblige, rappelons-le, les entreprises privées de plus de 20 salariés à employer 6% de personnes handicapées, sous peine de pénalités financières. Mais 50 % des entreprises ne remplissent pas leur obligation d’emploi. Tandis que 8 % d’entre elles n’embauchent tout simplement aucun salarié handicapé. "Le taux d’emploi des personnes handicapées a augmenté de seulement 0,5 point en huit ans !", relève Boris Bertin, directeur délégué de l’association Arpejeh, dédiée à la formation et à l’emploi des jeunes handicapés. Pour expliquer leurs difficultés à embaucher, les employeurs déplorent souvent le manque de profils diplômés. Plus de 80 % des personnes handicapées ont un niveau inférieur au bac.

Plus de 80 % des personnes handicapées ont un niveau inférieur au bac

Face à cette réalité, beaucoup de grandes entreprises ont mis en place une véritable politique handicap : sensibilisation des managers et des équipes, actions en faveur de l’insertion… Premier objectif : repérer les jeunes diplômés au sein des établissements d'enseignement supérieur. Pour ce faire, les entreprises nouent des partenariats avec les écoles ou les universités, parfois en collaboration avec des associations (Arpejeh, Tremplin, la FEDEEH…). L’idée ? Permettre aux étudiants en situation de handicap d’accéder aux études supérieures et les accompagner jusqu’à leur premier emploi. La plupart du temps, l’accord se concrétise par un appui financier de l’entreprise à l’établissement.

Mais pas seulement : avec certains dispositifs, les jeunes sont suivis tout au long de leur cursus, du secondaire jusqu’à l’insertion professionnelle. Pour les entreprises, l’objectif est clair : recruter des jeunes diplômés en stage, en alternance et plus rarement, en CDI.

Ces dispositifs s’adressent souvent à des jeunes déjà bien engagés dans les études ou issus de certaines écoles prestigieuses. Mais s’ils permettent à quelques-uns de poursuivre plus facilement leurs études et à terme, de trouver un emploi, ils auront pleinement rempli leur mission.

Sarah Masson | Publié le