Formation continue : les créneaux d'avenir

Catherine de Coppet Publié le
À l’heure de la formation tout au long de la vie, la formation continue devient partie intégrante de la stratégie des établissements supérieurs, en réponse à des besoins de plus en plus précis des entreprises. Petit tour d’horizon des tendances sur lesquelles on peut parier.

Une goutte d'eau dans un océan : avec 4% de parts de marché, voilà comment l'on pourrait qualifier la place de l'enseignement supérieur dans le monde de la formation continue. Une place marginale donc, mais dont l'image est en train d'évoluer. Les établissements en font un élément de plus en plus stratégique de leur développement, comme en témoigne la récente nomination de vice-présidents en charge de la formation continue par les universités (Joseph-Fourier à Grenoble, Rennes 1, etc.).

Quant aux entreprises, elles estiment de plus en plus lisible l'offre de formation de l'enseignement supérieur,
et s'y intéressent malgré des budgets formation relativement bas depuis 2004 (autour de 2,7% de la masse salariale en moyenne) (source : DARES). "Il reste des secteurs, comme les banques, qui continuent de consacrer à la formation de leurs salariés plus que l'obligation légale", souligne Jean-Marie Filloque, vice-président formation tout au long de la vie de l'Université de Bretagne Ouest (UB0).

Intégrer la logique de parcours de formation

Cherchant à se positionner sur un marché très concurrentiel, écoles et universités ne sont pas sur les mêmes volumes financiers. Si les grandes écoles réalisent de belles marges, l'université reste dans une logique de rentabilisation des ­coûts de fonctionnement : "Les fonds propres recueillis grâce à la formation continue servent quasi intégralement à financer l'administratif et les intervenants, souligne Jean-Marie Filloque, c'est un fantasme de croire que l'on va régler les problèmes financiers des universités avec ces budgets."

Pour les établissements, l'enjeu est avant tout d'intégrer la logique de parcours de formation tout au long de la vie, en misant sur une cohérence plus grande entre formation initiale et continue. "Chaque étudiant devrait être considéré comme un futur salarié", pointe Jean-Gabriel Valay, vice-président adjoint formation continue de l'université Joseph-Fourier (Grenoble). Accompagner et former des adultes rejaillit positivement sur l'orientation professionnelle des étudiants, améliore la lisibilité des compétences visées, modernise la pédagogie, permet des ponts avec le monde économique et le tissu local.

Pour les entreprises, l'enseignement supérieur offre la garantie de compétences pointues et réputées
, adossées à une recherche de long terme. Synonyme de synergies intéressantes entre entreprises et établissements, la formation continue a de beaux jours devant elle, à condi­tion de repérer les points de ­rencontre existants ou possibles. Tour d'horizon des grandes tendances qui se confirment.

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Catherine de Coppet | Publié le