Je demande aux politiques de réformer la finance mondiale et je les invite plus que jamais à s’en tenir aux fondamentaux et à donner toute leur attention aux vraies valeurs ajoutées, comme le font les ingénieurs dans leurs activités quotidiennes

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NOËL CLAVELLOUX, président des Ingénieurs et scientifiques de France.

« La valeur en Bourse des sociétés françaises a été divisée par 2 ou par 3 depuis le début de l’année 2008, et pourtant les investissements de nos entreprises et leurs moyens de production et de développement de nouveaux produits ou services n’ont pas changé.  

Dans la finance – le monde virtuel – les salaires et indemnités des financiers ont atteint des sommes hallucinantes, le milliard d’euros se gagne ou se perd très rapidement, l’attrait du seul profit efface la prise de conscience des risques courus et le sens des responsabilités.  

Dans l’industrie et les services – le monde réel – les ingénieurs savent que pour avoir un résultat net de 1 milliard d’euros, il faut au moins réaliser un chiffre d’affaire de 20 milliards d’euros et faire travailler pendant 1 an environ 100 000 personnes qui créent des biens et des services réels !  

Je demande aux politiques de réformer la finance mondiale et je les invite plus que jamais à s’en tenir aux fondamentaux et à donner toute leur attention aux vraies valeurs ajoutées, comme le font les ingénieurs dans leurs activités quotidiennes de R&D, de conception, de construction, de production et des services »

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