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La recherche est de plus en plus mise en avant dans la communication des établissements. Cela contribue-t-il à redorer son blason ?
Les campagnes de communication ont tendance a montré une image fausse du chercheur en insistant sur le côté paillettes. Mais la recherche, ce n’est pas la « Star Ac’ » ! Il faut faire comprendre au grand public que ces métiers sont très exigeants.
La multiplication des contrats de recherche à court terme a créé des chasseurs de contrats, mais on a oublié l’importance de la vulgarisation sur des recherches de long terme. On a encouragé une recherche sur des sujets à la mode, sur lesquels il est facile de communiquer.
Mais les prix Nobel dans telle ou telle discipline ne peuvent-ils pas avoir un effet d’entraînement ?
J’aimerais qu’on me prouve que ce type de distinction exerce une influence sur le choix des jeunes. En plus, je suis triste que ce soient les gens de la communication qui identifient les chercheurs qui comptent. Le vrai problème de l’université aujourd’hui, c’est la massification du premier cycle. Or, pour les prix Nobel, seuls comptent souvent ceux qui vont jusqu’au doctorat.
Pour vous, à quoi doit ressembler une bonne communication ?
D’abord, ce serait d’éviter de dépenser des fortunes. Tous les collègues qui font des interventions dans les lycées pour expliquer leur métier et ce qu’ils font au quotidien... c’est une stratégie de communication honnête et amplement suffisante.
Propos recueillis par Frédérique Letourneux
octobre 2010
Propos recueillis par Frédérique Letourneux | Publié le