Les défis communs de quatre universités de la périphérie

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Hasard du calendrier, l’AERES (1) a publié dans la seconde moitié de décembre les rapports d’évaluation de quatre « petites » universités (Picardie, Tours, Orléans, Maine), toutes situées aux marges de l’espace universitaire francilien et confrontées aux mêmes défis (2). De taille modeste – la plus petite, l’université du Maine (UM), compte 8 500 étudiants, Tours, la plus grosse, 22 000 –, elles font face à un double mouvement centrifuge qui les pénalise. D’un côté, leur proximité avec les grandes universités parisiennes attire étudiants et enseignants-chercheurs. De l’autre, ces établissements sont bien souvent éclatés sur plusieurs départements.
« L’implantation de ses composantes dans quatre départements différents, la nécessaire prise en compte de politiques locales rendent naturellement difficile le pilotage d’ensemble de l’université d’Orléans », souligne ainsi l’AERES. S’il est abusif de réduire ces quatre universités aux mêmes problèmes, les solutions des évaluateurs pour consolider ces établissements se ressemblent. Elles consistent à resserrer leur offre de formation, à faire connaître leur spécificité (écoles doctorales, insertion professionnelle), à transcender les logiques facultaires et l’émiettement territorial, à créer de véritables tableaux de bord et à instaurer un « pilotage fort », à s’ouvrir sur « l’extérieur » en passant par une véritable politique d’internationalisation ou en renforçant les liens avec d’autres établissements d’enseignement supérieur, sous quelques formes que ce soit : constitution d’un PRES Pays-de-la-Loire (UM), évolution du pôle Universités Centre-Val-de-Loire en PRES (Orléans et Tours), amélioration des relations avec l’unité de technologie de Compiègne (Picardie). 

(1) Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur.
(2) Elles font également partie des 30 établissements de la vague B de contractualisation.

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