La CPU et la CDIUFM seront associées à trois groupes de travail ministériels. L’un s’occupera de définir (avec l’Education nationale) les épreuves des concours de recrutement, l’autre (avec l’Enseignement supérieur) de l’architecture des nouveaux masters et le troisième (avec l’Education nationale) de l’accompagnement à l’entrée dans le métier et de la formation continue.
Premiers concours en 2010
Les bases sur lesquelles la discussion s’engage sont fixées. Les épreuves d’admissibilité se feront à la fin du premier semestre de master 2 et celles d’admission en fin de second semestre. Sans être définis dans leur forme, trois types d’épreuves seront à passer : culture disciplinaire, capacité de planifier/organiser un cours, connaissance du système éducatif. La première session est toujours prévue pour 2010.
Les maquettes de master en attente
Sur les futurs masters destinés à la formation des enseignants, la commission pédagogique de la CPU a posé le 26 août 2008 aux deux ministères ses exigences en matière de contenu. Des propositions qui semblent retenir l’adhésion des ministères et de la CDIUFM. D’une part, les masters ne devront pas se résumer à la préparation des concours. D’autre part, ils devront se développer selon quatre volets indiscociables : disciplinaire, épistémologique, didactique et professionnel. « Si les commissions d’habilitation des masters reprennent ce schéma, la réforme ne sera pas une régression. En revanche, si les quatre volets ne sont pas présents ou s’ils sont réduits à peau de chagrin, la réforme sera une régression. Les universités sont autonomes pour proposer des maquettes de formation, mais si elles ne proposent aucune formation professionnelle, ce sera pénalisant pour leurs étudiants aux concours », commente Patrick Baranger, président de la CDIUFM.
Toutefois, les maquettes de masters ne pourront pas commencer à être discutées tant que celles des concours ne sont pas adoptées par le ministère de l’Education nationale. Et étant donné le calendrier très serré de la réforme, les premiers candidats recrutés ne seront de toute façon pas passés par un master 1 rénové.
Les IUFM moins attractifs
Dans les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), l’annonce de la réforme des concours a perturbé les habitudes d’inscription des étudiants. Si les futurs candidats au concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) ont continué à s’inscrire dans les IUFM, il semble que ceux se destinant aux concours du second degré se soient davantage détournés des instituts pour s’inscrire dans des masters d’université. Une baisse de 15% à 30% des inscriptions en IUFM a été enregistrée début septembre 2008 par rapport à l’année dernière à la même période. Ces conséquences ne seront définitivement mesurables que fin septembre, une fois toutes les inscriptions closes.
Des mesures transitoires plus souples
Le ministère de l’Enseignement supérieur a fait part de son intention de se montrer souple avec les futurs candidats dans cette phase transitoire entre les deux systèmes de recrutement des enseignants. Les candidats aux concours 2009 – recrutement avec une licence au minimum - qui seront en master 1 pourront repasser les concours nouvelle version en 2010, même s’ils n’ont pas été admissibles l'année précédente.
Des états généraux de la formation des enseignants
La Nuit des IUFM du 4 septembre 2008 passée, avec une mobilisation « variable » selon les établissements, le Snesup-FSU - écarté de la concertation ministérielle sur les nouveaux masters et sur les concours - prépare des états généraux sur la formation des enseignants et l’avenir des IUFM. La nouvelle manifestation est prévue le 4 octobre 2008. Une large représentation de syndicats de l’éducation a déclaré vouloir y participer. La Sorbonne, initialement envisagée pour accueillir la manifestation, n’est plus une solution possible, faute de salles disponibles.
