Mécénat de compétences : des partenariats gagnant-gagnant

Ophélie Colas des Francs Publié le
L’envoi de collaborateurs dans les écoles et les universités commence à s’inscrire pleinement dans les stratégies RH des petites et grandes entreprises. Les établissements du supérieur, de leur côté, ouvrent grandes leurs portes aux professionnels bénévoles qui leur prodiguent des conseils, assurent des cours, participent à des forums métier, etc. Tour d’horizon des initiatives marquantes…

Mécénat de compétences..., l'expression n'est pas forcément parlante pour un néophyte. Elle désigne pourtant un dispositif simple. Il s'agit, pour une entreprise, de proposer à ses sala­riés d'intervenir bénévolement pour des causes d'intérêt général dans des associations, des fondations ou encore des établissements du supérieur.

Concrètement, les sociétés mettent à disposition de ces structures leurs collaborateurs, sur leur temps de travail et sans perte de salaire dans le cadre de missions strictement définies. Un responsable de communication, par exemple, donnera un coup de main à une association environnementale pour élaborer sa stratégie et de nouveaux supports de communication. Dans les écoles et universités, les missions prennent deux formes. D'abord l'aide aux établissements eux-mêmes en matière d'organisation et de fonctionnement. Ensuite, l'apport de compétences non académiques pour enrichir le programme pédagogique.

Dans ce deuxième cas de figure, le mécénat prend la forme d'interventions dans des modules de formation, accompagnement d'étudiants pour la gestion d'un projet, coaching pour l'accès à l'emploi... mais aussi formation des enseignants sur des sujets techniques de pointe.

L'aide au fonctionnement des établissements, elle, se décline sous forme d'assistance technique ou de conseil. C'est le cas, notamment, d'EY, alias Ernst & Young, cabinet d'audit financier, qui se penche sur le modèle économique des établissements. "Nous mettons à disposition nos savoir-faire. Par exemple, nous menons des analyses sur leurs équilibres financiers et apportons des éléments d'aide à la décision", détaille Laurent Vitse, associé chez EY.

Des accords informels

Un type d'action également mis en œuvre en début d'année par Altran, société de conseil en ingénierie et innovation, à l'École normale de musique de Paris-Alfred-Cortot. L'entreprise a envoyé dans les locaux de l'établissement des consultants chargés ­de moderniser les projets SI (système d'information). Concrètement, les salariés mandatés ont optimisé la gestion des étudiants et des plannings de salles de répétition, des caméras et des badges de sécurité, le développement d'un extranet accessible aux étudiants...


Lire la suite de l'enquête sur Interface (payant)

Interface, la lettre des relations écoles-universités-entreprises

Comment optimiser sa récolte de la taxe d’apprentissage  ? Comment améliorer l’insertion professionnelle de ses jeunes diplômés ? De quelle manière établir des partenariats avec des PME ? La réponse est dans Interface, la nouvelle lettre bimensuelle qui facilite les relations entre l’enseignement supérieur et le monde économique.

Lancée par l’Etudiant-EducPros et l’Entreprise, Interface s’adresse aux professionnels des relations écoles-universités-entreprises (directeurs d’établissements, responsables des relations entreprises, BAIP, mais aussi campus managers, recruteurs, RH…).

Dans chaque numéro, huit pages de conseils, d’analyses et de bonnes pratiques mais aussi toute l’actualité du secteur, les manifestations et les nominations qui comptent.

Interface est disponible sur abonnement

Ophélie Colas des Francs | Publié le