Nos dix meilleurs blogs d’enseignants

Florence Scolaro Publié le
Nos dix meilleurs blogs d’enseignants
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Dernière partie de notre enquête sur les blogs dans l'enseignement. Nous en avons sélectionné dix. Chacun d'eux a attiré notre attention que ce soit pour leur graphisme agréable, leur contenu exigeant ou détonant, les réalités qu’ils dévoilent ou leur apport au débat. Un éclairage sur la diversité, la complexité et la richesse de l’école d’aujourd’hui, au moment où Xavier Darcos reçoit officiellement le rapport de la mission E-educ devant lui donner des pistes pour "le déploiement de ressources numériques adaptées aux besoins de la communauté éducative".

Une mine d’anecdotes sur la vie d’une classe

« Avec 28 CM2 en ZEP, y’en a des anecdotes à raconter… ». Le blog de « Ptite Maikress », jeune professeur des écoles en Alsace, nous plonge dans son quotidien émaillé de moments de joie et d’exaspération. Au gré de son humeur, l’auteur met en ligne les bons mots de ses élèves (ananas au pluriel qui devient « ananaux »), raconte ses mésaventures avec les plus dissipés ou ses petites victoires lorsqu’une élève en grande difficulté parvient à maîtriser les fractions. Autant d’histoires racontées sur un ton léger qui témoignent de la passion de l’auteur pour son métier.  

I l croque le quotidien des instituteurs

En ouvrant son blog en mai 2007, « Jack », professeur des écoles remplaçant, ne pensait pas déclencher un tel enthousiasme auprès des enseignants, ses principaux lecteurs (370 connexions par jour). Ici, pas de détails sur sa vie privée ou de réactions à l’actualité, mais des tas de dessins bien pensés sur ce qui fait le quotidien d’un instituteur. Ses croquis sont classés par rubriques : la maîtresse aime ou n’aime pas, les instit’ se tapent la honte, la dure vie des enfants d’instit’, les parents, etc. L’auteur propose même de télécharger un guide d’une vingtaine de pages de conseils illustrés pour « survivre à l’école ». Savoureux. 

La belle plume d’une prof en ZEP  

« Une belle journée commence dans le merveilleux pays de la ZEP ». La bannière du blog de cette professeur de français d’un collège difficile donne le ton. Cynique mais pas désespéré. A travers les portraits ciselés de ses « sixièmes cassis » ou des « troisièmes myrtille » apparaît en filigrane ce qui ronge les ZEP : la détresse sociale, familiale et affective des élèves. Mais l’auteur fait aussi état de « petits miracles », comme les yeux brillants des élèves à l’évocation d’un voyage scolaire à Paris ou la séquence lecture du mardi. Un témoignage sur la vraie vie d’une enseignante en collège difficile. Loin, très loin des clichés. 

Deux voix d’enseignants engagés    

Jérôme est professeur de collège à Paris. Guillaume officie en ZEP, en Seine-Saint-Denis. Tous deux croisent leurs regards sur l’école et l’actualité dans un blog du journal Libération. Si les enseignants ne cachent rien de leur convictions politiques et signent des diatribes bien senties à l’encontre du gouvernement, le plus croustillant n’est pas là. Il est dans les propos d’élèves rapportés comme des pépites dans une colonne de « brèves ». A l’image de celle-ci, intitulée « Perspicaces » et rédigée à la veille des vacances : « - Hé, vas-y, il fait que sourire aujourd’hui, il est presque plus content que nous d’être en vacances… ».                        

Un prof d’histoire éclaire l’actualité

Ce blog pédagogique réalisé par Hugo Billard, professeur d’histoire-géographie à Meaux, a réuni 400 000 lecteurs depuis sa création en juin 2006 ! L’enseignant profite notamment d’un événement d’actualité (primaires des élections américaines aux Etats-Unis, tribune contre la monarchie élective parue dans Marianne, etc.) pour livrer des notions d’histoire ou de culture générale à ses élèves. A parcourir même si on a quitté le lycée depuis bien longtemps !  

Il met la géographie à la portée de tous

Aborder la géographie de manière « décontractée », voilà l’ambition de ce blog pédagogique réalisé par Thomas Galoisy, enseignant à Trappes. Pour intéresser les élèves à sa matière, l’auteur utilise pleinement les ressources du web. En témoignent les vidéos récupérées sur You Tube, TeacherTube ou Curiosphère TV pour illustrer ses propos ou les nombreux sites qu’il recommande. L’enseignant livre aussi un peu de lui même (son départ en vacances, sa chanson préférée…), venant donner à ce blog une tonalité chaleureuse.   

span style="font-weight: bold;">Un blog de classe bien inspiré  

Des blogs de classe, il en existe beaucoup. Celui-ci raconte le quotidien d’une classe de CM1 de l’école Adrien Berchet à Tanger (Maroc). Les travaux des élèves sont mis en ligne - leurs dessins sur Matisse et Kandinsky valent vraiment le détour - , tout comme les devoirs à faire et les projets en cours. De quoi mieux associer les parents à la vie de la classe.  

L’aventure de l’école à la maison

On quitte la salle de classe pour l’école à la maison. Ce blog raconte le quotidien d’une famille qui a choisi de ne pas scolariser ses deux filles, Mi et Lou. Elles font partie de la communauté des « non sco », assez présente sur le web. Un témoignage intéressant sur une réalité d’ordinaire peu visible.   

span style="font-weight: bold;">Le Bonnet d’âne de Jean-Paul Brighelli

L’auteur de la « Fabrique du Crétin » (Editeur Jean-Claude Gawsewitch), Jean-Paul Brighelli, écrit aussi sur le net. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas les virulentes critiques de ce professeur agrégé à l’encontre du système scolaire, son blog a le mérite d’être en phase avec l’actualité éducative : violence scolaire, réforme des programmes de l’école primaire, commission Pochard sur le métier enseignant... Ses prises de position font réagir les internautes qui sont parfois plus de 800 à commenter ses billets d’humeur.  

Les articles de Nestor Roméro

Nestor Roméro, ancien professeur d’espagnol, auteur de « L’école des riches, l’école des pauves » (Syros), a choisi d’ouvrir un blog sur Rue89, sous le titre évocateur de « Restez assis les enfants ». Ses prises de positions sur l’école (rapport Bentolila sur la maternelle, enquête Pisa sur les compétences des élèves, réforme des programmes du primaire) sont généralement inverses à celles de Jean-Paul Brighelli.

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