
Sommaire du dossier
Seul un gros quart des étudiants de première année à l’université seront diplômés d’une licence trois ans plus tard. Près de 40% en quatre ans. C’est donc la stabilité qui domine en la matière, d’après la dernière note d’information publiée par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, fin août 2014.
Réussite en licence en trois ou quatre ans
Le taux de réussite en licence en trois ans s’élève à 27,2%, pour la cohorte d’étudiants entrée à l’université à la rentrée 2008, contre 27% pour la cohorte de l'année précédente. La progression est de 0,8% pour la licence en quatre ans. Un très léger mieux donc.
Mais cette tendance à la hausse ne se confirme pas sur la promotion suivante (étudiants entrés en 2009 à l’université). Les chiffres y sont à la baisse d'après les RERS 2014 (8.22) : la réussite en licence en trois ans chute alors d'un point.
Dans l'ensemble, ces résultats restent inférieurs à ceux recueillis quatre ans plus tôt : près de 29% des inscrits en L1 en 2004 avaient obtenu leur diplôme trois ans plus tard.
Parmi les critères clés de la réussite pointés par la note ministérielle, l’âge d’obtention du baccalauréat et la filière du bac sont déterminants. Si un peu moins de la moitié des bacheliers généraux obtiennent leur licence en trois ou quatre ans, cela concerne 10 à 15% des bacheliers technologiques entrés à l’université, et moins de 6% des bacheliers professionnels.
(Voir le tableau de la réussite en licence en trois ou quatre ans par université.)
40% des étudiants de L1 sont en L2 l’année suivante
Les difficultés se cristallisent sur la première année de licence. Parmi les primo-entrants en L1 en 2008-2009, 41% sont inscrits l’année suivante en L2 ou dans une formation universitaire de niveau équivalent. Un quart des étudiants redoublent l’année et 30% ne sont pas réinscrits à l’université.
Parmi ces derniers, "certains poursuivent dans d’autres filières du supérieur, d’autres arrêtent temporairement ou définitivement leurs études", précise la note.
(Voir le tableau des parcours à l'issue d'une première année d'études, par université.)
Enfin, arrivés en L3, ils sont plus de sept sur dix à sortir diplômés de cette troisième année. Une réussite plus marquée en sciences économiques (78,3 % des étudiants inscrits en L3 l’obtiennent en un an) qu’en sciences fondamentales et applications (65,3%) ou en langues (70,2%).
Concernant le deuxième cycle, la note souligne que la mobilité étudiante entre universités se concentre toujours à l'entrée du master 1. Environ 42% des étudiants proviennent ainsi d'un autre établissement en M1, contre 36% à l'entrée du M2. Une donnée utile dans le débat sur la sélection en master.
Quant à la réussite, les taux restent les mêmes que l'année précédente. Un peu moins de 50% des étudiants ont obtenu leur diplôme à l'issue des deux ans de formation. Enfin, 79% des étudiants inscrits pour la première fois en M2 en 2010-2011 ont obtenu leur diplôme un an plus tard.
- La note "flash" : Parcours et réussite aux diplômes universitaires : les indicateurs de la session 2012 (l'ensemble des tableaux).
- Université : la faible réussite en licence... et en master (avril 2013)
- Les billets de Pierre Dubois (blog Histoires d'universités) : Licence en trois ans : taux en baisse ; Taux de succès en licence : 38,9% (2013) ; et son billet Polémiques statistiques (mai 2009)
| Publié le