
Sommaire du dossier
Comment développer une politique de développement durable locale dans le cadre d'un regroupement universitaire ? C'est une des questions que se sont posées les référents DD lors des journées R2D2 (Rendez-vous des référents du développement durable) qui se sont tenues à LaSalle Beauvais les 21 et 22 mai 2014.
Une question qui intéresse notamment René-Marc Willemot. Directeur du service immobilier et aménagement à la Comue (Communauté d'universités et établissements) Université de Toulouse, il coordonne la démarche éco-campus sur le campus de Rangueil et le Sud-Est de l’agglomération, dans un périmètre qui englobe, sur 250 hectares, 9 établissements et 260 bâtiments.
Parmi les points positifs du regroupement en matière de développement durable, le responsable indique que celui-ci a permis de mettre en place une approche territoriale de site, nécessaire sur des sujets comme la gestion des déchets ou les transports. "C'est fondamental, souligne-t-il. Et cela nous a également aidés à bénéficier du soutien précieux de l'Ademe, qui privilégie les démarches groupées", explique-t-il.
Il reste à passer de la dimension environnementale à celle du développement durable et à en faire un véritable axe stratégique pour la Comue (R.-M. Willemot)
De même, pour établir un partenariat avec la communauté urbaine de Toulouse métropole, "cela a été beaucoup plus facile d'être une Comue, et donc de ne leur présenter qu'un seul interlocuteur pour l’ensemble de ce campus", précise René-Marc Willemot. L'université de Toulouse est en effet signataire d'une convention éco-campus avec la communauté urbaine de Toulouse métropole et la Caisse des dépôts sur toutes les questions environnementales, des performances énergétiques du patrimoine immobilier jusqu’à la biodiversité.
La mobilisation et la participation des usagers du campus autour du projet est toutefois plus complexe. "C'est déjà difficile de toucher tous les publics au sein d’un seul établissement, mais à cette échelle, c'est un vrai défi, observe-t-il. En outre, les établissements communiquent plus facilement sur les actions qu'ils sont seuls à porter et qui les valorisent directement." Enfin, "il reste à passer de la dimension environnementale à celle du développement durable et à en faire un véritable axe stratégique pour la Comue". Alors que les statuts sont en cours de finalisation, tout dépendra de la volonté politique.
Morgane Taquet | Publié le