Vers un traitement de choc pour le lycée?

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Prévue initialement début 2008, la réforme du lycée attendra le printemps pour être rendue publique. Xavier Darcos veut se donner du temps pour mener à bien cette réforme stratégique. La surcharge horaire, les déséquilibres entre séries ou la stagnation de la filière générale légitiment une remise en cause des parcours de formation et des contenus d’enseignement. Averti, le ministre sait aussi que s’attaquer à l’enfant gâté du système éducatif peut mettre le feu aux poudres dans les établissements. Or, à en juger par les divers rapports qui commencent maintenant à s’accumuler, le lycée risque de se voir administrer un traitement de choc. Le nombre d’heures de cours et les multiples options étaient déjà dans le collimateur de l’audit de modernisation piloté par l’inspecteur général des Finances (IGF) Pierre Lepetit. Ils devraient l’être tout autant dans les conclusions de la Revue générale des politiques publiques menée par le même IGF. Des orientations qui correspondent aux objectifs fixés par Nicolas Sarkozy dans la lettre de mission adressée au ministre de l’Éducation. Autre base de réflexion, deux rapports de l’inspection générale de l’Éducation nationale (IGEN), dont le dernier en date est consacré à la série scientifique. Les IGEN y recommandent de « substituer, à la structure de formation actuelle par séries, des parcours de formation à dominantes ». Refusant une spécialisation encore plus grande tout autant qu’une fusion des trois séries, les auteurs plaident pour une « construction progressive » des parcours scolaires. Après une classe de seconde avec moins d’options, tous les lycéens suivraient un tronc commun de « fondamentaux » et des enseignements d’approfondissement qui auraient « un poids limité en première et prépondérant en terminale ». Selon l’IG, cette rénovation aurait aussi quelque « incidence sur la voie technologique et sur la structure du baccalauréat »...

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