Erin Baumgartner (directrice générale du MIT-France) : "une centaine d'étudiants du MIT sont sélectionnés chaque année pour venir étudier en France"

Propos recueillis par Emmanuel Vaillant, envoyé spécial à Boston Publié le
Erin Baumgartner (directrice générale du MIT-France) : "une centaine d'étudiants du MIT sont sélectionnés chaque année pour venir étudier en France"
Erin Baumgartner // © 
Le 15 juin 2012, Alain Fuchs, président du CNRS, et Susan Hockfield, présidente du MIT (Massachusetts Institute of Technology) inauguraient à Cambridge, près de Boston, la première unité mixte de recherche internationale . Cette unité va réunir une équipe commune de chercheurs en sciences des matériaux dans un dispositif qualifié par Alain Fuchs de « stratégique en recherche et formation ». Si un tel partenariat est inédit, les échanges entre la recherche et l’enseignement supérieur français et cette institution américaine en sciences et technologies, reconnue parmi les plus réputés au monde, sont rodés depuis les années 2000 déjà, comme nous l’explique Erin Baumgartner, directrice générale du MIT-France.

En quoi consiste le programme du MIT-France ?

Le MIT France est un programme destiné aux étudiants du MIT qui vise à organiser des stages scientifiques en France dans des laboratoires de recherches d’institution publiques, d’universités, de grandes écoles et de grandes entreprises. Chaque année une centaine d’étudiants sont sélectionnés dans toutes les disciplines du MIT, de l’ingénierie en génie mécanique à la biologie, pour passer 3 à 12 mois en France. Deux tiers des étudiants sont undegraduate (niveau bachelor) et un tiers sont graduate (niveau master ou PhD). Outre la France, le MIT compte ainsi quinze autres programmes internationaux, notamment avec l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, Israël, l’Inde, la Corée du sud, le Japon…

Qu’est ce qui attire plus particulièrement les étudiants du MIT en France ?


Les domaines qui attirent le plus les étudiants du MIT sont le génie nucléaire, notamment avec EDF, Areva et le CEA, la biologie et biochimie avec Sanofi, l’université Paris 5, l’Institut Curie ou l’Institut Pasteur, ou encore l’énergie avec EDF et Veolia. Les entreprises et les centres de recherche français semblent apprécier nos étudiants. Les offres de stages ne manquent pas. Les candidats sont par ailleurs nombreux mais la procédure est très sélective. Nous en retenons un sur deux. Les étudiants sont le top du top du MIT. Ils doivent avoir suivis un parcours de formation en français. Et ils ont évidemment en commun d'être très attirés par la France. De même, nous sélectionnons les partenaires chez qui nous envoyons nos étudiants.

Quels sont les autres dispositifs de partenariats avec la France ?


Pour développer les collaborations avec des laboratoires de recherches en France, nous avons mis en place depuis 2004 un système de fond d’amorçage (seed fund en anglais) qui fonctionne très bien. Il permet de récolter des fonds sur des montants de 20 à 30 000 dollars pour faire venir des chercheurs français et élaborer d’excellentes synergies de recherches.

Propos recueillis par Emmanuel Vaillant, envoyé spécial à Boston | Publié le