Frédérick Bousquet (médaillé aux JO) : "Mon inscription au master management des organisations sportives a été la meilleure décision de ma vie"

Propos recueillis par Séverine Tavennec Publié le
Frédérick Bousquet (médaillé aux JO) : "Mon inscription au master management des organisations sportives a été la meilleure décision de ma vie"
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Frédérick Bousquet, 27 ans, s’est qualifié pour les JO de Pékin en remportant, en avril 2008, le titre national du 100 mètres papillon. L’étudiant de l’université Aix-Marseille 2 a décroché une médaille d'argent en relais 4 X 100 mètres nage libre le 11 août 2008. Retour sur un parcours à 100 à l’heure.

À quel âge avez-vous débuté dans la natation ?
J’ai commencé assez tard, à 13 ans. Passionné de foot à l’époque, je ne vibrais que pour ça. Malheureusement, une croissance un peu trop rapide et des os trop fragilisés m’ont forcé à arrêter tout sport de contact. Selon les médecins spécialistes, je ne pouvais pratiquer que la natation ou la danse. Autant vous dire que le choix a été rapide, mais ce n’était pas un choix du cœur. J’ai donc commencé la natation au milieu de mon année scolaire avec l’UNSS (Union nationale du sport scolaire), avant d’intégrer le club de Canet 66 Natation la saison suivante.
 
Comment votre passion pour cette discipline est-elle née ?
J’ai ressenti de fortes et nouvelles émotions lors de mes premières victoires. Je remportais pour la première fois des victoires individuelles, sensation que je ne connaissais pas en foot. Je suis très vite devenu mordu de natation, mais plus précisément de compétition ! C’est d’ailleurs ce qui me motive pour me lever tous les jours à 6 heures du matin.
 
Puis vous intégrez le Cercle des nageurs de Marseille à 24 ans…
C’est un club qui m’a toujours fasciné. D’une part pour son histoire et tous ses succès olympiques. Il a écrit les plus belles pages de la natation française, et, un peu grâce à nous, les trois qualifiés pour les JO de Pékin : Greg Mallet, Fabien Gilot et moi-même, continue aujourd’hui de les écrire. D’autre part, j’ai toujours été très proche des nageurs de ce club, et lorsque j’ai appris l’arrivée de Romain Barnier en tant que manager du département natation, cela a fini de me convaincre. Nous partageons tous les deux les mêmes valeurs sportives, et la même éthique de ce sport.

Romain Barnier a beaucoup compté…
C’est grâce à lui que j’ai pu vivre ma première expérience internationale, les JO de Sydney, en 2000. Il m’a aussi encouragé à continuer mes études après mon bac en 2001, en m’ouvrant les portes de l’université américaine qu’il avait fréquentée, l’Auburn University, en Alabama.
 
Quel est votre rythme d’entraînement ?
Je nage neuf fois par semaine. La durée des séances dans l’eau varie de une heure et demie à trois heures et demie. J’ai également trois séances hebdomadaires de musculation d’une heure. Et deux fois par semaine, j’ai de une heure à une heure et demie de conditionnement physique.
 
Quelles études suivez-vous ?
Je suis en seconde année de master management des organisations sportives à la faculté des sports de Luminy (Aix-Marseille 2). J’ai intégré ce master à la rentrée 2006, et cela a sûrement été l’une des meilleures décisions de ma vie.
 
En remportant, en avril dernier, le titre national du 100 mètres papillon, vous vous qualifiez pour les JO. Qu’avez-vous ressenti ce jour-là ?
La qualification en relais avait été obtenue quelques jours auparavant, mais en décrocher une en individuel était mon réel objectif. Ce seront mes troisièmes JO. Cette qualification restera sans doute l’une de mes plus belles victoires.
 

Propos recueillis par Séverine Tavennec | Publié le