G. Trystram "Je ne pense pas que ParisTech va disparaître"

Guillaume Lecompte Boinet Publié le
G. Trystram "Je ne pense pas que ParisTech va disparaître"
AgroParisTech quittera ses locaux parisiens de la rue Claude Bernard pour s'installer sur le plateau de Saclay en septembre 2021. // ©  AgroParisTech
Qu'on se le dise, AgroParisTech reste fidèle au label ParisTech. L'école se prépare activement à son déménagement sur le plateau de Saclay et diversifie ses recrutements. Gilles Trystram, son directeur, s'explique.

Le déménagement d’AgroParisTech se profile. Comment se passent les préparatifs ?

En effet, notre déménagement sur le plateau de Saclay est prévu pour une rentrée universitaire en septembre 2021. Nous avons donc encore le temps de nous y préparer. AgroParisTech n’avait guère le choix : l’école est éclatée entre quatre sites à Paris et dans la région parisienne. Avec ce projet, nous allons regrouper l’essentiel des activités de l’établissement en un seul lieu, moderne et bien adapté. Nous conserverons juste les logements de la Cité Internationale Universitaire et la ferme expérimentale de Grignon. Nous allons en outre bénéficier de la dynamique de la nouvelle université Paris-Saclay. Nous avons déjà des relations partenariales avec beaucoup de ses membres, comme l’ENS, CentraleSupélec. Au-delà, nous discutons de doubles diplômes avec des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

Gilles trystram
Gilles trystram © AgroParisTech

Quels défis pose encore ce déménagement ?

L’un des principaux est de créer un vrai environnement de vie étudiante sur le plateau. A cet égard, le report de la future ligne de métro 18 à 2027 au lieu de 2024 (qui doit relier Orly à Versailles, ndlr) n’est pas une bonne nouvelle. Mais il y a beaucoup de projets de développement d’activités commerciales sur le plateau propre à créer cette dynamique. Ensuite, nous devons gérer la transition psychologique de ce déménagement parmi les personnels et les étudiants.

Nous avons obtenu une garantie du ministère de l’Agriculture, notre tutelle, que nos postes seront conservés.

Quand le projet a été annoncé, environ un tiers était contre le déménagement, un tiers ne se prononçait pas et un tiers était favorable. Donc il y a des inquiétudes, notamment sur le nombre de postes qui seront conservés. A ce jour, environ 500 personnes d’AgroParisTech sont concernées par le nouveau site de Saclay. Nous avons obtenu une garantie du ministère de l’Agriculture, notre tutelle, que nos postes seront conservés.

Alors que certaines écoles ont abandonné la mention ParisTech, vous faites le choix de rester dans ce réseau. Pourquoi ?

Ce réseau est synonyme de qualité et d’excellence. La marque ParisTech couronne la capacité d’une école comme la nôtre en matière de recherche, de laboratoires, d’excellence dans l’insertion professionnelle des élèves, de réputation internationale et des cursus d’ingénieurs-managers. Donc nous y sommes très attachés. Je ne pense pas que ParisTech va disparaître. Au contraire ! Je ne serais pas étonné que deux ou trois nouvelles écoles d’ingénieurs y adhèrent.

Que proposez-vous à AgroParisTech en matière de diversité et d’ouverture sociale ?

Nous avons par exemple un recrutement auprès d’étudiants en université, via le concours B ou C2, qui représente une soixantaine d’élèves par an. Nous souhaiterions passer à 80 admis à terme. Nous avons par ailleurs quelques élèves chaque année qui entre avec la licence Sciences et Technologies Villebon-Georges Charpak. Donc le recrutement via les prépas n’est pas l’unique source d’admission à AgroParisTech.

Guillaume Lecompte Boinet | Publié le