Isabelle This Saint-Jean (VP enseignement supérieur et recherche pour la Région Île-de-France) : "Notre objectif est de conclure une convention avec les PRES franciliens"

Propos recueillis par Camille Stromboni Publié le
Isabelle This Saint-Jean (VP enseignement supérieur et recherche pour la Région Île-de-France) : "Notre objectif est de conclure une convention avec les PRES franciliens"
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Les PRES ont la cote. Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Île-de-France et Isabelle This Saint-Jean, en charge du secteur "enseignement supérieur et recherche", reçoivent le 27 octobre 2010 les présidents des 8 pôles franciliens (Paris-Est, Universud, Sorbonne Universités, Sorbonne Paris Cité, Cergy University, HESAM, PSL, Paris Tech) et des trois universités hors-PRES (Paris 8, Nanterre et Dauphine). Une manière de se positionner dans un paysage francilien en pleine évolution. Isabelle This Saint-Jean détaille pour Educpros sa stratégie.

Quel est le but de cette rencontre avec les présidents des PRES franciliens ?

L'objectif est de conclure une convention entre la région Île-de-France et les PRES franciliens. Nous allons travailler sur un accord cadre, dans lequel seront établis les chantiers prioritaires, les principes de gouvernance, ou encore le mode de représentation de la Région dans ces pôles.

Les PRES constituent désormais les interlocuteurs privilégiés de la Région ?

Au sein du mille-feuille institutionnel actuel dans l’enseignement supérieur et la recherche, il est important de clarifier avec qui la Région discute. Nous faisons le pari que l’échelon du PRES va devenir incontournable parce qu’il a du sens. Mais attention, pas n’importe quel PRES ! A condition que la collégialité de ces pôles soit renforcée, tout comme l’association des personnels et des étudiants. S’il s’agit seulement d’une strate de plus que les personnels regardent d’en bas, cela ne peut pas marcher.

Il ne faut non plus pas oublier l'indispensable coordination inter-PRES, notamment dans le secteur de la recherche où la mise en réseau des personnels doit être préservée et accentuée. D’autant que pour l’instant, le paysage francilien peut encore évolué. Nous ne savons d’ailleurs pas si les PRES vont être renforcés par le gouvernement, ou l'inverse. Ce n’est pas clair.

Qu'est ce que cette stratégie implique, concrètement ?

"Nous faisons le pari que l’échelon du PRES va devenir incontournable parce qu’il a du sens. Mais attention, pas n’importe quel PRES !"

Désormais, nous souhaitons que les moyens engagés via les COM (contrats d’objectifs et de moyens) sur des actions thématiques, comme la vie étudiante, l’insertion professionnelle des docteurs, ou le numérique, le soient à l'échelle des PRES et non plus des établissements. C’est déjà le cas mais seulement de manière ponctuelle.

Sur notre programme de mobilité internationale par exemple, il faut rendre possible la candidature d’un PRES et renforcer l’investissement de la Région quand le pôle est porteur plutôt qu’un établissement seul.

Cela concerne également les investissements immobiliers ?

Le plan de soutien à l'immobilier universitaire fait partie des actions communes qui seront engagées avec chacun des PRES. D'autant plus dans la situation actuelle, où nous avons besoin d'autonomie face à un Etat qui n’a qu’une seule envie : que les Régions soient là juste pour boucler le tour de table financier des impulsions qu’il donne. Par exemple sur le Plan Campus, avec le fameux "1€ donné par l'Etat pour 1€ investi par la région".

Propos recueillis par Camille Stromboni | Publié le