Marie Mériaud-Brischoux (directrice de l'Institut supérieur d'interprétation et de traduction) : "Nous avons eu une centaine d'étudiants candidats pour participer à l'organisation des JO"

Propos recueillis par Sandrine Chesnel Publié le
Marie Mériaud-Brischoux (directrice de l'Institut supérieur d'interprétation et de traduction) : "Nous avons eu une centaine d'étudiants candidats pour participer à l'organisation des JO"
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L'ISIT (Institut supérieur d'interprétation et de traduction) a finalement sélectionné six de ses étudiants interprètes-traducteurs pour partir en Chine et participer à l'organisation des Jeux Olympiques de Pékin. Sa directrice, Marie Mériaud-Brischoux, revient sur l'implication de ses élèves dans l'évènement et sur les avantages qu'ils en retirent.

Depuis quand votre école participe-t-elle à l’organisation des jeux olympiques ?

Notre première participation remonte à 1992, l’année des Jeux Olympiques d’hiver à Albertville. Depuis, nous avons été présents à tous les JO, d’hiver comme d’été. Le français étant l’une des trois langues officielles des JO, l’organisation des épreuves et l’accueil des participants impliquent un très gros travail de transfert d’informations dans toutes les langues, qui commence plus de 2 ans avant les Jeux Olympiques. L’ISIT et l’ESIT sont les deux seules écoles invitées à participer aux réunions de ce comité.

Quelles tâches sont confiées aux étudiants ?

Jusqu’à présent, les stagiaires que nous avons envoyés aux JO sont intervenus sur deux types d’activité : certains d’entre eux réalisent des glossaires (pour les JO d’Athènes, par exemple, il s’agissait de travailler sur un glossaire français/anglais/grec), d’autres partent pour assister des traducteurs sur les différents sites. Lors de chaque JO, l’ISIT envoie entre 6 et 15 stagiaires.

Comment l’ISIT prépare cet évènement ?

C’est beaucoup de travail, avant et pendant les JO, puisque nous assurons un suivi régulier, notamment par mail, de nos étudiants expatriés. Cela demande évidemment de la souplesse de la part de l’école. Pour les Jeux d’Athènes, les étudiants étaient partis au moment des examens, donc nous les leur avons fait passer sur place – et ils les ont réussis ! Pendant leur absence, les élèves sont en maintien d’inscription, et, évidemment, dispensés de cours. Ceux de nos étudiants qui partent plus d’un an doivent redoubler – mais le jeu en vaut la chandelle. Pour les JO de Pékin, sur 200 étudiants inscrits en 3ème et 4ème année, la moitié s’est portée candidate – 20 avaient un dossier solide. Nous choisissons des jeunes qui ont une certaine maturité et une bonne résistance au stress. Sur place, nos élèves sont bénévoles et leurs frais de séjours sont totalement pris en charge.

Quel intérêt l’école retire-t-elle de cette participation aux JO ?

Promouvoir le multilinguisme participe de la vocation d’une école comme la nôtre. Nous sommes fiers de mettre des étudiants à la disposition des comités d’organisation des JO pour que la langue française y ait toute sa place. Pour les étudiants, c’est évidemment une expérience incroyable et inoubliable, bien plus qu’un simple atout supplémentaire sur leur CV : ils participent à un évènement sans comparaison, dans des lieux étonnants, c’est une ouverture sur le monde exceptionnelle.

Propos recueillis par Sandrine Chesnel | Publié le