La CEFDG a émis un avis négatif sur le renouvellement de votre grade de master. Avez-vous été surpris ?
Oui, et d’ailleurs cet avis n’aurait jamais dû être rendu public. En aucun cas, nous considérons avoir perdu le grade de master. La position de la commission, que je respecte tout à fait, n’est que consultative. C’est le ministre qui, après une présentation devant le CNESER [Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche] [au début de l'été, ndlr], va décider par arrêté de nous renouveler ou pas notre grade. Dans les jours qui viennent, nous comptons bien apporter des réponses et retravailler notre dossier. Entre la présentation devant la commission, en mars, et aujourd’hui, nous avons déjà effectué des réformes. Nous avons de nombreux arguments à faire valoir, ce que nous n’avons sans doute pas assez fait dans le dossier.
Que vous reproche la «commission Bournois» ?
La maquette pédagogique leur convenait tout à fait. De même, la commission a salué des avancées en termes académique, avec des publications d’articles. Toutefois, elle estime que le nombre d’heures assurées par les enseignants permanents n’est pas suffisant. D’autres critiques portent sur notre manque de sélectivité à l’entrée. On nous reproche aussi de n’avoir pas été assez précis sur notre plan stratégique et notre financement, et sur nos objectifs de collaboration renforcée avec l’université Jean-Monnet.
Vous estimez donc que ces critiques ne sont plus d’actualité ?
De moins en moins, car nous les avions anticipées. Depuis deux mois, nous avons commencé à faire évoluer le plan de charge des professeurs permanents. Nous avons aussi avancé dans notre collaboration avec l’université. Et puis, nous comptons mieux faire valoir notre positionnement original autour du management du secteur industriel, très en phase avec notre territoire et avec la volonté de réindustrialisation du pays. Nous avons par ailleurs noué des partenariats avec l’ENISE et l’École des mines de Saint-Étienne, que nous n’avons sans doute pas assez mis en avant.
Si le ministère décidait de suivre l’avis de la commission, comme il l’a d'ailleurs toujours fait jusqu’ici, que se passerait-il ?
Cela aurait des répercussions dramatiques, non seulement pour les étudiants, mais aussi pour les enseignants de notre école, pour l’organisation des concours communs auxquels nous participons…. Ce serait une décision lourde de conséquences pour le ministre !