Quelles sont les spécificités de l’enseignement supérieur dans l’académie d’Aix-Marseille ?
Nous avons un potentiel universitaire considérable avec 100 000 étudiants. Sur le plan de la recherche, le pourcentage de laboratoires classés A ou A + est important dans plusieurs domaines : les sciences, la santé, le droit, l’économie… La dynamique est très forte avec le passage à l’autonomie de nos universités, dès janvier 2010 et, le projet de regroupement des trois universités pour le 1er janvier 2012. Ce projet va combler un des points faibles de notre enseignement supérieur : le manque de lisibilité à l’international et auprès de nos étudiants. Enfin, un autre atout de la région d’Aix-Marseille, c’est le soutien des collectivités territoriales.
Quels sont les défis à relever demain dans votre académie ?
Outre le rapprochement des trois universités, nous allons pouvoir concrétiser de nombreux projets dans le cadre de l’Opération campus puisque nous allons bénéficier d’une dotation en capital de 500 millions d’euros. Nous attendons aussi des retombées de notre participation aux appels d’offres du grand emprunt. Notre objectif est d’apparaître de manière plus manifeste dans les classements internationaux. Tout ceci doit permettre aux universités de faire venir des enseignants issus d’horizons nouveaux.
Comment se passe la vie étudiante à Aix-Marseille ?
Dans le palmarès de l’Etudiant, Marseille est bien classée parmi les villes où il fait bon étudier. Mais nous devons faire un effort pour le logement. Dans notre région, il n’y a pas beaucoup de foncier et les loyers sont pratiquement aussi chers que dans la capitale. Certains étudiants nous quittent parce qu’ils n’arrivent pas à se loger. Nous avons le projet de créer des logements pour les étudiants dans le cadre du contrat de plan Etat-Région et de l’opération campus.
Le Salon de l’Etudiant sera l’occasion de mettre en avant le dispositif des cordées de la réussite. Comment cela se traduit-il dans votre académie ?
L’académie d’Aix-Marseille compte pas moins de 19 projets « cordées de la réussite ». Il faut dire que bien avant la mise en place de ce dispositif, nous avions déjà encouragé beaucoup d’initiatives. Comme le projet Tandem qui met en relation un étudiant et un collégien ou un lycéen. Nous favorisons aussi des rencontres entre enseignants du secondaire et du supérieur, car il appartient au rectorat d’être le maillon entre ces deux mondes. Nous avons aussi une convention entre le lycée Thiers et l’IEP d’Aix-en-Provence. Tous ces projets sont indispensables car le taux de poursuites d’études n’est pas très bon dans notre académie.
