"L'université concurrencée par les filières publiques sélectives et les écoles privées", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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Sur le papier, favoriser l'orientation des bacheliers technologiques et professionnels dans les filières courtes professionnalisantes est une excellente idée. À condition que l'université récupère elle aussi la mise.

Pour une fois les comparaisons internationales flattent le système français : une étude publiée le 21 novembre 2013 par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche indique que le taux d'échec en premier cycle universitaire n'est pas de 50%, comme on le répète souvent, mais de 19%, soit dix points de moins que le taux moyen dans les pays étudiés par l'organisation internationale.

Précisons. 50% des étudiants échouent bel et bien, mais seulement en première année. La moitié redouble, l'autre se réoriente ou arrête les études. À l'arrivée, la majorité de ceux qui ont échoué en première année finissent donc par décrocher un diplôme. Les erreurs d'orientation ne sont pas irrémédiables.

L'origine scolaire des étudiants continue à peser de tout son poids sur le parcours universitaire

Mais cette relative bonne nouvelle, comme souvent, est aussi un trompe l'œil. D'abord parce que l'étude confirme que l'origine scolaire des étudiants continue à peser de tout son poids sur le parcours universitaire – les bacheliers généraux réussissent massivement, tandis que leurs homologues des séries technologiques et surtout professionnelles sont à la peine, voire se noient. Ensuite parce que rien ne dit que l'antidote administré par le gouvernement suffise à rendre aux premiers cycles universitaires leur lustre d'antan.

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