Apprend-on mieux avec le numérique? La question occupe une bonne partie des débats entre "pro" et "anti" innovation. Les premiers sont sommés de prouver que le recours aux diverses technologies qui s'installent dans les établissements, de la maternelle au supérieur, améliorent "l'efficacité" des enseignements - qu'il s'agisse de la tablette tactile, du tableau interactif, des cours massifs en ligne (Moocs) ou des Environnements numériques de travail (ENT). Les seconds doutent et diffusent le doute, d'autant plus aisément que, faute de recul, les études nationales et internationales ne permettent pas, à ce jour, de trancher. Cette question de l'efficacité est légitime. Mais est-ce la bonne ?
Les enfants, adolescents et jeunes adultes qu'accueillent nos écoles, collèges, lycées et institutions d'enseignement supérieur vivent dans un monde numérique. Ils l'utilisent aujourd'hui pour communiquer, jouer, s'instruire, s'informer ; ils l'utiliseront demain pour travailler, conduire, soigner et se soigner, consommer, et toujours communiquer, jouer, s'instruire, s'informer... Le numérique est omniprésent et c'est avant tout à ce titre que l'école doit s'en emparer, qu'il se révèle ou non "plus efficace" en termes d'apprentissages.