"L'école doit changer de logiciel", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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Pour véritablement développer le numérique à l'école, l'Education nationale devrait permettre aux enseignants de choisir leurs outils de travail, comme c'est le cas pour les manuels scolaires.

L'Education nationale aurait-elle été capable d'inventer Twitter ? De prime abord, on est tenté de répondre par la négative. D'abord ce n'est pas son métier ; ensuite Twitter est le produit d'un écosystème innovant extraordinairement plastique, celui de la Silicon Valley, qui fonctionne comme une gigantesque loterie - des milliers de joueurs, des milliers de "perdants", mais, parfois, une réussite magistrale - bien éloignée des modalités de création qui prévalent dans le service public ; enfin Twitter procède d'une démarche farouchement centrée sur l'utilisateur et pas sur des contraintes juridiques ou structurelles.

Et pourtant, chaque jour, de nouveaux enseignants se saisissent de ce service pour créer des "Twittclasses".

Ce qui vaut pour Twitter vaut pour les dizaines de services numériques qu'utilisent couramment les professeurs pour chercher des informations, les organiser, les transmettre, ou encore pour communiquer ou inviter leurs élèves à produire des contenus.

Et pour cause : une étude récemment publiée sur l'usage des Environnements numériques de travail dans les collèges de Seine Saint-Denis indique qu'un des principaux freins à l'usage des outils conçus spécialement par l'Education nationale, aussi bien du côté des enseignants et de l'administration que du côté des élèves et des parents, tient au décalage entre les produits qu'ils utilisent "à la maison" (simples, ergonomiques, robustes, universels, centrés sur l'utilisateur) et ceux qui leur sont proposés dans le cadre professionnel.

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