"La démocratie lycéenne, un simulacre peu convaincant", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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Inexistante dans les établissements, la démocratie lycéenne s’exprime par bouffées, dans la rue, lors de mouvements difficilement contrôlables. Une menace réelle pour le gouvernement.

Révolutionner la vie lycéenne. C'est ce que George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative, promet de faire. Elle vient pour cela d'organiser des "semaines de l'engagement lycéen". Ironie de l'histoire : à peine cette séquence refermée, certains de ces lycéens descendaient dans la rue et bloquaient leurs établissements pour protester contre les conditions d'expulsion de Léonarda et de sa famille, conduisant François Hollande à sortir du bois pour proposer à la jeune fille de revenir étudier en France.

Cet enchaînement en dit long sur l'ampleur du chantier.

Depuis une dizaine d'années, il suffit qu'une poignée de lycéens montrent les dents pour faire reculer l'Elysée. Jacques Chirac avait renoncé à réformer le bac en 2005, comme le proposait son ministre de l'Education, François Fillon. Nicolas Sarkozy avait retiré son projet de réforme du lycée, fin 2007, pour les mêmes raisons. François Hollande a lui aussi appliqué ce principe de précaution érigé en jurisprudence élyséenne : ne jamais prendre le risque de mettre les lycéens dans la rue.

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