Non, les épreuves du bac n'ont pas commencé lundi, avec la philo, contrairement à qui fut cette année encore claironné par tant de médias. Les écrits de philo ne constituent qu'une étape, mineure pour les 11/12e des candidats - seule la réussite des littéraires (50.000 bacheliers sur 600.000) est réellement tributaire de cette épreuve dont le coefficient, dans les autres séries, est modeste.
Le bac a en fait commencé bien avant, notamment pour les candidats des séries technologiques et professionnelles, mais aussi avec les options , les Travaux personnels encadrés et, bien sûr, les épreuves organisées en fin de classe de première.
Que cette contre-vérité ait la vie dure n'est guère surprenant. Elle permet de dramatiser un événement qui touche des centaines de milliers de familles, de lui donner une réalité dans l'espace médiatique ; elle l'ancre aussi dans une histoire collective, affirme sa dimension de rituel. L'Education nationale elle-même joue de cette dramatisation, en communiquant sur le bac en amont de l'épreuve de philo.