"Réformer la réforme", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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Organisé la semaine dernière à Doha (Qatar), le cinquième World Innovation Summit for Education (Wise) a montré que le véritable moteur de l’innovation scolaire était l’innovation sociale.

La colombienne Vicky Colbert, lauréate du prix Wise 2013, qui se présente comme le "Nobel de l'éducation", l'a martelé dans son discours de remerciement : il n'y a pas grand-chose d'innovant dans la pédagogie des "escuelas nuevas" qu'elle a créées en 1974 et qui ont permis, depuis, de scolariser cinq millions d'enfants pauvres. L'innovation, c'était de réussir à mettre en œuvre à grande échelle et sur le long terme ces méthodes imaginées voici près d'un siècle par Montessori, Freinet et Dewey, dont elle se réclame.

Cette question de la généralisation de dispositifs pédagogiques alternatifs était au fond le véritable sujet du Wise (World Innovation Summit for Education), dont la cinquième édition s'est déroulée la semaine dernière à Doha (Qatar).
On connaît en effet de longue date les ingrédients du cocktail éducatif le plus performant : attention à l'enfant, prise en compte du contexte local, lien entre les enseignements et la vie réelle, implication et le cas échéant formation des parents, empathie, coopération plutôt que compétition, évaluations multiformes plutôt que notation, prise en compte des compétences sociales (soft skills) et pas seulement des compétences scolaires, etc. D'une façon ou d'une autre, on retrouve ces ingrédients dans les principaux courants de l'éducation dite nouvelle.

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