Portrait

Ce chercheur a séduit le public en racontant sa “thèse en 180 secondes”

Alexandre Artaud, doctorant en physique à Grenoble Alpes Université, est un des trois participants français à la finale internationale 2015 de "Ma thèse en 180 secondes"
Le sujet de thèse d'Alexandre est "Spectroscopie tunnel à très basse température de graphène sur rhénium supraconducteur". Tout un programme ! © Morgane Taquet
Par Morgane Taquet, publié le 13 janvier 2016
1 min

Conter les relations amoureuses entre électrons, c’est le défi que s’est lancé Alexandre Artaud, 24 ans. Cet heureux thésard de l’université Grenoble-Alpes a été récompensé lors du concours 2015 “Ma thèse en 180 secondes”.

C'est l'histoire d'un coup de foudre qui a mené Alexandre Artaud au concours de vulgarisation scientifique "Ma thèse en 180 secondes". Il y a remporté le deuxième prix du jury et le prix du public, en octobre 2015.

Son sujet ? "Spectroscopie tunnel à très basse température de graphène sur rhénium supraconducteur". En clair ? Quand les électrons se bousculent dans les fils électriques, la perte d'énergie est énorme. Pour être performants, deux destins s'offrent à eux : l'amour ou la schizophrénie. En couple, les bousculades cessent et les électrons sont supraconducteurs. Dans le graphène, matériau des mines de crayons, ils sont performants mais deviennent schizophrènes, explique en substance Alexandre, en trois minutes. Un état qu'il compare à celui du thésard "contraint de choisir entre la thèse et l'amour". Le chercheur s'y refuse et son travail vise à proposer une troisième voie aux électrons.

L'idée de sa participation au concours est née en regardant les vidéos des lauréats 2014 avec un ami. "Il m'a dit que ce concours était fait pour moi !", se souvient-il. Bien vu ! L'ex-étudiant de CentraleSupélec et de l'université d'Orsay passe les sélections régionales et accède à la finale internationale avec 15 autres thésards.

Alexandre, le plus jeune candidat, a conquis le public lors de la finale à la Sorbonne. La suite ? "La recherche fondamentale bien sûr ! Ma participation au concours n'a fait que confirmer l'envie que j'ai de poursuivre dans la recherche." Électron libre...

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