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Comment reconnaître un bon master : 5 questions à vous poser avant de postuler

Université de Bordeaux - amphithéatre étudiants
Pour votre choix de master, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. © Olivier Got Université de Bordeaux
Par Sophie Taravella, Amélie Petitdemange, mis à jour le 25 novembre 2019
1 min

Sur le papier, tous les masters universitaires délivrent un même diplôme national, garantissant une même qualité. Dans les faits, certains satisfont mieux les étudiants. Voici cinq critères qui font la différence.

Qu'ils soient plus exigeants, plus complets, qu'ils offrent plus de suivi ou des perspectives d'insertion plus facile, les “bons” masters peuvent être identifiés. À condition de savoir à quels critères se référer. Avant de postuler, voici donc cinq critères essentiels à évaluer.

Le regard du HCERES 

Le HCERES (Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) évalue tous les quatre ans les établissements d'enseignement et leurs formations, dont les masters, puis ­délivre une appréciation écrite. Les rapports qui découlent de ces évaluations peuvent être consultés dans l'onglet “publi­cations” de son site.

Une synthèse de l'évaluation mettant en évidence les forces et les faiblesses de la formation et une recommandation à destination de l'université sont établies pour chaque master. Le tout est consigné dans les rapports. Parmi les critères analysés par le HCERES : les effectifs, le suivi des diplômés, les partenariats avec des entreprises, la dimension internationale ou encore le contenu et l'organisation de la formation.

La trajectoire des diplômés

Certains masters réalisent des études sur l'insertion de leurs diplômés. Trouver la publication des résultats complets de ces enquêtes sur le portail de l'université ou du master en question est un excellent signal. Au-delà des données brutes, cela montre que les responsables du master sont impliqués sur le sujet, qu'ils ont mis en place un suivi des diplômés et assument la transparence. Certaines enquêtes sont très approfondies et précisent le type de contrat signé, la fonction occupée ainsi que le salaire attribué et le nom des entreprises.

Lire aussi : Masters : le palmarès 2018 de l'insertion professionnelle 

Regardez aussi du côté des associations de diplômés, comme celle en Droit des affaires de l’université Paris 2 Assas, par exemple. Elles traduisent souvent le dynamisme de la formation et l’implication des anciens étudiants. Avant de postuler, avez le réflexe de contacter le président de ce réseau pour obtenir des informations sur le master visé. Ces associations peuvent aussi appuyer votre candidature à un stage ou à un emploi.

Les partenariats avec des professionnels 

Certains masters sont organisés en partenariat avec des fédérations professionnelles. Ils présentent alors l'avantage de mettre en adéquation la formation avec les évolutions des compétences attendues par les employeurs.

L'affichage, sur le site internet de la formation, d'une liste d'entreprises partenaires et d'intervenants professionnels issus de ces sociétés, est également un bon signe. Outre la professionnalisation du cursus, cela garantit que le master est connu de ces entreprises, facilitant ainsi l'accès à des stages, des missions ou à des premiers emplois.

Pour les masters à vocation "recherche", la liste des partenariats académiques est aussi un indicateur fiable : co-habilitation avec une grande école ou une école normale supérieure, partenariat avec des universités étrangères, doubles diplômes...

Les services aux étudiants

Si le master dispose d’un site internet dédié, c'est un bon point. Cela montre une réelle implication du corps professoral pour valoriser la formation aux yeux du "public" et traduit un esprit de communauté. Mais tous les sites ne se valent pas. Celui présentant le master "LEA Communication Technique Multilingue" de Paris-Diderot est par exemple très fourni. On y retrouve le contenu de la formation, le mode d’évaluation pratiqué, les types de débouchés, les noms des entreprises partenaires, les témoignages d’anciens étudiants, les statistiques de l’insertion professionnelle, les témoignages de tuteurs en entreprise... Tous n’offrent pas ce niveau d’information.

Lire aussi : Sélection en master : 6 conseils pour vous démarquer 

Certains masters proposent aussi des services complémentaires aux étudiants : forum-emploi, conférences, service de placement spécifique… C'est souvent le cas dans les masters qui dépendent des IAE (écoles universitaires de management, ex-instituts d'administration des entreprises). Ces derniers, qui se revendiquent comme les “grandes écoles” de l'université, sont résolument tournés vers le monde de l'entreprise.

Le taux de sélectivité à l’entrée ?

Depuis la rentrée 2017, les universités peuvent sélectionner les étudiants en première année de master. En contrepartie, la sélection entre le master 1 et le master 2 disparaît. Le site du ministère trouvermonmaster.gouv.fr permet de connaître la capacité d'accueil de la première année et les conditions de recrutement (mentions de licence acceptées, dossier, entretien, test…).

D'une formation à l'autre, la sélectivité varie. Si certaines intègrent la quasi-totalité des postulants, d'autres acceptent à peine 10% des ­candidats.

Nouveauté de la réforme : les titulaires d'une licence recalés à l’entrée en master peuvent faire valoir un droit à la poursuite d'études auprès du recteur de la région académique dans laquelle ils ont obtenu leur diplôme. Trois propositions d'admission leur sont alors faites, qui prennent en compte le projet professionnel, les prérequis nécessaires pour suivre le master et l'établissement dans lequel a été obtenue la licence. Il ne leur reste alors plus qu'à se poser les bonnes questions pour ­choisir la formation la plus appropriée.

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