Portrait

Souleymane Cissokho, un médaillé olympique en master 2

Souleymane Cissokho est médaille de bronze des JO de Rio.
Lorsqu'il prépare un combat, Souleymane s'entraîne deux fois deux heures par jour. © Philippe Servent pour l'Etudiant
Par Catherine de Coppet, publié le 16 mai 2017
1 min

IL VA FAIRE LA UNE. Devenu boxeur professionnel après sa médaille de bronze aux Jeux olympiques de Rio, Souleymane Cissokho souhaiterait ouvrir une académie pour permettre à des jeunes de faire du sport et de suivre des études.

Le jeune boxeur arrive détendu au rendez-vous, look casual et sourire aux lèvres : "J'ai combattu la semaine dernière, la pression retombe !" À 26 ans, Souleymane Cissokho est entré dans le grand bain médiatique depuis qu'il a décroché le bronze aux Jeux olympiques de Rio, en août 2016. "J'ai savouré cette médaille ! Moi qui ne suis parti de rien, je n'aurais jamais cru me retrouver là, capitaine de l'équipe olympique qui plus est, recevant les honneurs du président de la République !"

Parti de rien

Cet enfant de Villiers-le-Bel et du 19e arrondissement parisien, né à Dakar au Sénégal, a découvert la boxe à 14 ans, "par hasard". "J'ai testé grâce à un ami, et cela m'a tout de suite plu ! La boxe véhicule énormément de valeurs : le respect, le dépassement de soi…" Un pari réussi, puisqu'un an et demi plus tard, Souleymane était champion de France cadet !

S'ensuivent plusieurs années où sa vie se partage entre entraînements, compétitions, victoires et vie scolaire. "Mes parents tenaient à ce que je continue l'école, j'avais 12-13 de moyenne même si je ratais des heures de cours !" Sa vie devient plus facile quand il intègre, en première ES, l'INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), réservé aux sportifs de haut niveau.

Lire aussi : Les portraits des jeunes qui vont faire la une.

Un champion qui ne néglige pas ses études

Depuis le bac, Souleymane a toujours veillé à son équilibre, entre boxe et cours : DUT (diplôme universitaire de technologie) techniques de commercialisation à l'INSEP, puis licence de gestion et management du sport à Lyon 1 et depuis peu, master 2 droit du sport à l'université Paris 1. "C'est un cursus aménagé, les cours sont donnés quatre jours par mois, mais il y a beaucoup de travail personnel", souligne le jeune homme qui s'entraîne deux fois deux heures par jour quand il prépare un combat !

Sociétaire du Top Rank, club de Bagnolet, il s'entraîne depuis onze ans avec son fondateur, le boxeur Ali Oubaali. "C'est mon complice, quelqu'un qui a du vécu et qui n'est pas imbu de sa personne !" Passé professionnel depuis janvier 2017, "une suite logique après la médaille olympique", Souleymane sait qu'il ne fera pas toute sa vie dans la boxe. Engagé depuis 2011 en France et au Sénégal avec son association Secteur Sport Enfance, il aimerait ouvrir une "académie du sport", pour permettre à des jeunes de faire du sport et de suivre des études. "Je veux faire profiter les autres de ce que j'ai reçu !"

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