Stage de master à l'étranger : "Une de mes années les plus riches", assure Juliette étudiante à l'INSA et Sciences po

"Mon expérience est un peu particulière", prévient d’emblée Juliette, 23 ans, qui termine un double diplôme de l’Insa (institut national des sciences appliquées) et Sciences po à Rennes, spécialité Electronique et télécommunications et Ingénierie des services urbains en réseaux. L’étudiante n’a certes pas validé son stage de fin de 5e année, mais elle a adoré le faire à l’étranger. "C’est l’une de mes années les plus riches", assure-t-elle.

"Je suis partie un semestre en mobilité à Puebla au Mexique, j’ai étudié les énergies renouvelables", raconte l’étudiante. Juliette choisit une colocation avec des étudiants mexicains, un bon plan selon elle pour s’intégrer et s’immerger dans la culture. "Mon semestre s’est si bien passé que j’ai décidé de rester là-bas. Je voulais aussi parler mieux espagnol". Juliette cherche alors un stage dans le domaine du photovoltaïque, sans succès.

"Mieux vaut s’y prendre tôt", estime-t-elle avec le recul. "Il y a beaucoup d’entreprises françaises à l’étranger, ça peut aussi être plus simple et rassurant, même si c’est moins dépaysant. Et n’hésitez pas à demander à vos profs français s’ils ont des contacts dans le pays." Elle finit par demander un stage de recherche de quatre mois à l’un de ses professeurs mexicains. "Il avait pour projet de créer un générateur photovoltaïque pour la fac d’électronique et m’a demandé de faire l’analyse de son cycle de vie." 

Mais l’étudiante est vite dépassée : "Je n’avais pas de suivi, pas de logiciel ni de bureau. J’ai réalisé que j’avais besoin d’un cadre. Je n’ai pas réussi à terminer cette analyse, donc mon stage n’a pas été validé car ce n’était pas suffisant pour un projet de fin d’études", reconnaît Juliette, qui pourra heureusement faire un autre stage pendant cette sixième et dernière année de double diplôme.

"Après ma soutenance pas validée, c’était un peu dur, j’avais l’impression d’avoir raté un gros truc", raconte-t-elle. Mais avec le recul, Juliette a tiré beaucoup de leçons de cette expérience et adoré son année au Mexique. "Maintenant, je parle vraiment bien espagnol, j’ai appris beaucoup de choses, sur la culture mexicaine et les énergies renouvelables. Je me suis fait beaucoup d’amis. J’y ai vécu les élections présidentielles locales une période politique hyper enrichissante." 

Pour le stage, elle "conseille de bien vérifier les conditions de travail : c’est dur de bosser sans encadrement. Il faut vérifier que la structure nous convient." Pour Juliette, que le stage soit ou non validé, il trouve sa place dans le cursus et le chemin vers le monde du travail. Elle sait désormais qu’elle ne veut plus faire de recherche.