Vendée Globe 2024 : au cœur de la course au large avec des étudiants

À l'approche des arrivées des skippers de la 10e édition du Vendée Globe aux Sables d'Olonne, rencontre avec des stagiaires et alternants mobilisés à terre.
Alors que les premiers concurrents du Vendée Globe sont attendus dès ce mardi 14 janvier aux Sables d’Olonne (85), la cité vendéenne est prête pour la dernière ligne droite. Sur place, le village de l’Everest des Mers va rouvrir ses portes jusqu’au 2 février. Toutes et tous attendent le feu d’artifice qui accompagnera l’arrivée du vainqueur.
Au large des côtes bretonnes, Charlie Dalin (Macif) est désormais attendu au petit matin sur la ligne d’arrivée du 10e tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Après 64 jours de course, il fonce vers un record.
Présent pour les derniers détails
Cette assistance, Marco l’a bien connue quand il a fallu arriver deux semaines avant le départ, fin octobre, pour préparer le bateau du Néo-Zélandais Conrad Colman (MS Amlin), actuellement 22e au général. "Nous étions une petite dizaine sur la partie technique afin de finaliser les derniers détails", raconte le jeune technicien. Embauché pour deux ans en alternance depuis juillet dernier, Marco suit un BTS CICN au Pôle Formation UIMM Bretagne.
Passionné de voile depuis ses 11 ans, il a déjà réalisé des stages aux côtés de skippers professionnels tels que Jean Le Cam. Le Vendée Globe était l’expérience rêvée. Après deux mois passés dans le hangar lorientais pour les chantiers d’hiver, le voici de retour aux Sables. "C’est vraiment un milieu qui me plaît. Je suis préparateur navigant. Je réalise des pièces en carbone, installe divers équipements à bord du bateau. Ma spécialité, c’est le composite. Et je fais un peu de matelotage"

Intensité de la mission
En direct du PC Course, on retrouve Lucas L., en stage de fin d’études au sein du service communication de la SAEM Vendée, société organisatrice de la course au large. "C’était très intense au départ, avec tous les prestataires et la presse à gérer. Après une édition assez calme en termes d’avaries, on arrive dans la période où les premiers vont arriver. On sent que l’ambiance remonte. On va retrouver cette atmosphère très intense du départ."
Passé par une formation STAPS, Lucas L. suit un Master 2 en marketing à TBS Education à Toulouse. Dès qu’il a vu l’annonce sur Internet, il n’a pas hésité une seconde à candidater. "Ma mission principale, c’est d’alimenter le site web de contenus photos, audios, vidéos que nous envoient les skippers. Je publie aussi les articles de notre rédaction et crée des supports digitaux pour des réunions."
La presse en parle
La communication, c’est aussi le dada de Lucas B., actuellement en 2e année de master management du sport chez MBA ESG Paris. En alternance au sein de Com'over, l’agence qui gère les relations médias du Vendée globe, il vit à fond l’événement.
"Il y avait plus de 1.000 journalistes internationaux accrédités au départ de la course, c’était incroyable, se souvient-il. Notre rôle est de gérer le PC Média, la maison des journalistes. On doit être là pour faire du lien, gérer les créneaux des demandes d’interviews, préparer les éléments de langage, envoyer les communiqués, faciliter l’accès au ponton."
Alors qu’il s’apprête à revivre huit semaines chargées, il raconte : "Il faut beaucoup de rigueur car on reçoit beaucoup de demandes. Il faut être concentré à 100%, faire le lien entre plein d’acteurs et d’interlocuteurs."
Organisation, anticipation et adaptabilité
Les arrivées se poursuivront pendant les mois de janvier et février avec une fermeture de ligne le 7 mars. D’ici là, nos trois étudiants seront au cœur de l’effervescence. Un atout majeur pour le CV. "En faisant ce stage, cela conforte mon attirance pour l’événementiel sportif, confie Lucas L.. C’est vraiment un événement d’une grosse ampleur qui motive pour la suite."
Toutes les arrivées, de jour comme de nuit, seront diffusées en direct sur les pages officielles du Vendée Globe, via YouTube. La remontée du chenal du vainqueur sera retransmise en direct sur France Télévisions et de nombreuses autres chaînes en France et à l’international.
Lucas B. confirme : "Cet événement nous permet d’acquérir de la méthodologie dans tout ce que l’on fait. J’ai pris en maturité, notamment à l’oral. Cela t’apprend l’organisation et l’efficacité, comment anticiper, l’adaptabilité. C’est très formateur."
Pendant ce temps, Marco observe que son marin Conrad Colman progresse comme une grande majorité des poursuivants dans l’Atlantique Sud. Poussés par des vents forts, ces derniers devront rester vigilants jusqu’au bout pour éviter toute casse de voile. "Il commence à voir le bout du tunnel. On se prépare à l’accueillir", conclut Marco. Prochain défi ? La Transat Jacques Vabre dont le départ aura lieu le 26 octobre au Havre.