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Admission-postbac : quoi de neuf pour les candidats à APB 2014 ?

Par Sophie de Tarlé, publié le 17 décembre 2013
1 min

INTERVIEW. De plus en plus d'écoles de commerce, une offre de licence qui se veut clarifiée, la prise en charge des réorientations en première année de licence… Voici quelques-uns des principaux changements apportés en 2014 sur le site APB, le portail national par lequel vous doivent passer les candidats à l'inscription dans le supérieur. Décryptage de la procédure avec l'un de ses fondateurs, Bernard Koehret, qui conseille plus que jamais de ne pas s'y prendre à la dernière minute.

APB 2014 - Admission post-bac


Quels sont les changements prévus sur APB pour 2014 ?

“Le graphisme du site a été entièrement refait à la demande du ministère de l'Enseignement supérieur. Autre changement : les réorientations en première année de licence se feront désormais sur APB, partout en France. Jusque-là, aucune réorientation ne passait par le site en Île-de-France. Un élève qui sortait d’une première année de licence ou d’IUT (institut universitaire de technologie) et qui souhaitait se réinscrire en première année d'une autre licence devait postuler directement auprès de l’université. Mais attention, même si cela passera désormais par APB, les universités pourront malgré tout demander d'examiner le dossier scolaire de l’élève. 

Enfin, les formations du concours Atout+3 rentrent cette année sur APB. Il s’agit des Bachelors de huit écoles (Novancia Paris, Audencia Nantes, EM Normandie, EM Strasbourg, ESC Dijon, Grenoble École de management, Sup de co La Rochelle, Telecom École de management) issues de chambres de commerce. Nous accueillons aussi cette année aussi quelques écoles paramédicales (pour devenir éducateur spécialisé et éducateur de jeunes enfants). Elles ne sont pas encore nombreuses, mais c’est mieux : cela permettra de nous ajuster.”

"Le nombre de licences sélectives a doublé ces dernières années, passant de 50 à 100 en cinq ans.”

Pour 2014, Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, a demandé une réduction du nombre d'intitulés de licences. Comment avez-vous procédé ?

“Nous avons paramétré les nouvelles licences en effet. Celles-ci sont réparties dans quatre domaines : droit-économie et gestion, arts-lettres-langues, sciences humaines et sociales et sciences-technologie et santé. Chaque licence était identifiée par des mots clefs, qui ont été remplacés automatiquement (de façon informatique) par des mentions (droit par exemple). Il y a 45 mentions au total, avec précisés pour chacune des parcours (droits français et allemand par exemple). Pour l’instant, on s’attend au même nombre de parcours types qu’en 2013, soit environ 2.300.”

Pourquoi tous les établissements d'enseignement supérieur ne sont-ils pas sur APB ?

“C’est le ministère de l’Enseignement supérieur qui décide. Les universités ont l'obligation d'y être. En général, nous n’acceptons que les diplômes reconnus par l’État et les titres certifiés par le RNCP (Répertoire national de certification professionnelle) en apprentissage uniquement. APB compte près de 11.200 formations dispensées dans 3.000 établissements : les établissements publics ou privés sous contrat (universités, lycées, écoles) sont bien sûr présents, ainsi que les écoles d'ingénieurs privées et publiques. APB peut aussi intégrer des écoles issues de chambres de commerce.

Mais les écoles d’infirmières n’y sont toujours pas, tout comme les IEP (instituts d’études politiques) et Paris-Dauphine. Une dizaine d’écoles d’art (sur 45) relevant du ministère de la Culture sont sur APB. Quelques-unes sont sorties de la procédure (les écoles de Bretagne, l’école d'art d'Évry notamment) après une année. Les dates ne leur convenaient pas.”

À l'université, est-on sûr d'obtenir la licence qu'on a choisie ?

“Tout dépend de la licence. Je m'explique : une  licence a toujours une capacité d’accueil maximale. Il en existe trois types : maximum (même le jour de la rentrée il reste encore des places), restreinte (le nombre de places disponibles n'est pas élevé, et surtout il y a beaucoup de demandes), et enfin sélective (des compétences en langues, sport sont requises pour s'inscrire et une sélection est faite sur dossier scolaire ou test). Le nombre de licences sélectives a doublé ces dernières années, passant de 50 à 100 en cinq ans.”

Comment les étudiants sont-ils affectés en licence ? 

“De la façon suivante : le  logiciel d'APB va prendre en compte l’académie d’obtention du bac [les bacheliers parisiens sont prioritaires à Paris par exemple, NDLR] et l’ordre des vœux. Et si cela ne suffit pas, un tirage au sort géré par APB décidera en dernier recours. Mais si la Sorbonne par exemple veut prendre des provinciaux, elle peut le faire et sélectionner sur dossier scolaire ses étudiants, toujours dans APB.”

“Le dernier jour pour leur saisie, le 20 mars, il y a encore 60.000 candidats qui ouvrent un dossier”


Un bachelier est-il assuré d'obtenir une licence  STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) en Île-de-France ?

“Tout à fait. Le candidat devra faire six vœux de licence STAPS en Île-de-France, dont une licence de sa propre académie. Et en procédant ainsi, il aura forcément une place dans une université.”

Quels conseils donneriez-vous aux élèves qui vont bientôt s’inscrire ?

“Ce site ne remplace pas la réflexion qui doit être la vôtre concernant votre orientation. APB est un site de préinscription, ce n’est pas un outil d’orientation. Ce n’est pas APB qui va vous dire si vous devez faire médecine ou une classe préparatoire. Car le plus difficile n’est pas de choisir entre deux prépas, mais de savoir ce qu’on veut faire.

Mon conseil : n'attendez pas  la dernière minute pour faire vos vœux. Le dernier jour pour leur saisie, le 20 mars, il y a encore 60.000 candidats qui ouvrent un dossier. Et nous avons 600.000 connexions ce jour-là. Il est pourtant dangereux d’attendre la dernière minute. Votre ordinateur personnel peut tomber en panne, la liaison Internet peut être défectueuse. Hiérarchisez vos voeux en fonction de vos souhaits. Car un établissement ne connaît pas votre liste de voeux. N'oubliez pas de valider vos vœux avant le 2 avril. Trop d'élèves omettent cette étape, malgré les rappels. Dans ce cas-là, il ne leur restera plus que la procédure complémentaire pour s'inscrire. Mais le choix de formations sera forcément plus restreint.

Si vous avez des questions, vous pouvez les poser dans la boîte aux lettres du site. Ces questions sont gérées par les SAIO (services académiques d'Information et d'orientation) qui font un travail formidable et répondent de façon très réactive en 48 heures. Seules les questions les plus complexes remontent jusqu’à nous. En 2013, les SAIO ont répondu à 100.000 messages.”

LES COULISSES D'APB : LE SAVIEZ-VOUS ?

C'est en 2003 que Bernard Koehret s'est lancé dans l'aventure APB. Aujourd'hui, à plus de 70 ans, ce scientifique gère à titre bénévole ce site connu de tous les futurs bacheliers, avec l'aide d'une petite équipe d'ingénieurs basés à l’INP (Institut national polytechnique) de Toulouse. Retour avec lui sur la génèse et les coulisses du portail national.

Pourquoi Admission-postbac a-t-il été créé ?


“L'idée de départ était de rendre le recrutement en CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) plus transparent. APB permettait d'éviter les délits d’initiés et de pouvoir informer tous les élèves sur la possibilité de poursuivre ses études en prépa. Il s'agissait aussi de simplifier les démarches des jeunes grâce au dossier unique et informatisé qui leur permettait de postuler plus facilement à de nombreuses formations (36 au maximum). Les rectorats ont vu aussi que cela leur permettrait de mieux remplir les classes préparatoire et les BTS, qui parfois démarraient l'année avec des classes à moitié vides.”

Quand le site a-t-il été créé ? 

“En 2003, à la demande du ministère de l’Enseignement supérieur, nous avons commencé par gérer le recrutement pour l’ensemble des CPGE et pour une poignée d’écoles d’ingénieurs. En 2004, nous avons testé Admission-postbac pour l’académie de Nantes, et augmenté le nombre d’académies participantes au cours des années suivantes. En 2009, APB était généralisé aux 30 académies avec l’ensemble des formations universitaires et des lycées. Je ne sais pas si en créant APB, je me rendais compte de la responsabilité écrasante qui pèserait sur mes épaules. Aujourd’hui, APB c’est 20 millions de connexions par an. En 1997, le SCCP (Service des concours communs Polytechniques) gérait 13.000 candidats. En 2014, nous allons en gérer plus de 800.000.

Qui s'en occupe ?

“Aujourd’hui, APB est géré par une équipe de sept ingénieurs et deux assistantes à mi-temps sous ma responsabilité, toujours à l’INP (Institut national polytechnique) de Toulouse. C’est un système financé par le ministère de l’Enseignement supérieur qui en assure la maîtrise d’ouvrage. Le budget est de 600.000 € et couvre l’ensemble des salaires (personnellement je suis travailleur bénévole en tant que professeur émérite), le matériel, les redevances logicielles et le fonctionnement.”

En savoir plus
 
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- APB 2014 : le calendrier complet des inscriptions sur Admission-postbac.
- APB décrypté : comment se repérer sur Admission-postbac étape par étape.
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