Quelles différences entre un BTS et une licence ?
Les BTS et les licences figurent parmi les diplômes les plus demandés sur Parcoursup. Ils s’adressent à des profils d'étudiants variés, l’un pour s’insérer rapidement dans la vie active, l’autre s’inscrivant dans une poursuite d’études plus longue.
Si ce sont deux cursus accessibles dès le bac en poche, le BTS, pour brevet de technicien supérieur, (bac+2) et la licence (bac+3) ont chacun leur lot de spécificités à prendre en compte. D’abord, parce qu’ils ne s’adressent pas aux mêmes bacheliers.
Quel bac pour intégrer une licence et un BTS ?
Le BTS est ainsi à privilégier pour les titulaires d’un bac pro. "Les rectorats prévoient des places attitrées pour les bacheliers professionnels car c'est une des meilleures poursuites d'études pour eux", explique Cyril Hortala, conseiller sur la plateforme Mon orientation en ligne. Ceux qui obtiennent une mention "bien" ou "très bien" à l’examen peuvent, sur avis d’une commission, décrocher une place dans un BTS de la même spécialité que leur bac.
La licence, elle, s’adresse davantage aux filières générales et, dans une moindre mesure, technologiques. Ainsi, en 2020, "plus de 80% des élèves intégrant une licence venaient de bacs généraux".
Des étudiants plus encadrés en BTS
Le suivi diverge aussi : en BTS, les jeunes sont davantage encadrés, avec des devoirs à rendre et une assiduité à observer, sur le mode du lycée. En licence, c’est plus libre. À chaque étudiant de trouver son rythme et de travailler régulièrement, en vue des partiels de fin de semestre. Attention, donc, à ceux qui pourraient trouver la marche trop haute entre l’accompagnement de la terminale et l’indépendance de la licence.
Cette dernière est ainsi enseignée à l’université, alors que le BTS s'effectue en lycée. La cadence reste moins soutenue en licence mais on estime qu’il faut en moyenne "30 à 40 heures de travail personnel en plus des cours", prévient Cyril Hortala. Les cours, le plus souvent en amphithéâtre, peuvent aussi déstabiliser les étudiants ayant besoin de davantage de pratique, alors que le BTS est suivi dans de plus petites salles, avec une trentaine d’élèves, alternant travaux pratiques et dirigés.
Poursuivre ses études en master, après la licence
La licence comporte 45 mentions, déclinables en parcours selon les universités. Le BTS, lui, compte près d’une centaine de spécialités. Mais d’après Cyril Hortala, la différence majeure se situe dans la finalité des cursus. "Le BTS est un diplôme à visée professionnelle, qui permet une insertion directe sur le marché du travail, alors que la licence appelle généralement à une poursuite d’études."
Si vous optez pour une licence générale, l'objectif est d'acquérir un socle de connaissances dans une filière donnée, la spécialisation se fait progressivement. La suite logique reste d'intégrer un master pour se spécialiser et obtenir un diplôme bac+5.
Ainsi, la grande majorité des étudiants en licence font le choix de rester à l’université pour entamer un master plus professionnalisant ou alors orienté recherche. Libre aussi aux diplômés de licence de passer les concours de la fonction publique, des écoles de journalisme, de commerce ou encore d’ingénieurs.
Professionnalisation en BTS
En BTS, il est possible de mettre un pied en entreprise dès la première année, en contrat d’alternance, alors que la licence se fait en formation initiale. On la recommandera par ailleurs aux étudiants qui souhaitent développer des connaissances dans un domaine et prendre le temps de se spécialiser.
Les stages ne sont pas obligatoires en licence, mais vous pouvez en faire si vous le souhaitez notamment en licence 3. Ils sont en revanche centraux en BTS, où l’on réserve 8 à 12 semaines de stage sur la formation. Pour les élèves ayant soif d’étranger, les deux formations proposent des échanges avec des établissements partenaires, notamment en Erasmus.
Et pour les diplômés de BTS souhaitant poursuivre leurs études, "ils peuvent, si l’établissement d’accueil y est favorable, continuer en licence pro ou en BUT, en restant dans leur spécialité", rappelle Cyril Hortala.