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Faire une école de commerce après un BUT, un parcours recherché

Après un BUT, vous pouvez entrer en école de commerce.
Après un BUT, vous pouvez entrer en école de commerce. © maxbelchenko/Adobe Stock
Par Catherine Piraud-Rouet, publié le 08 juin 2023
5 min

Les diplômés de DUT sont très bien placés pour intégrer la première année d’un programme Grande école (PGE) en école de commerce par la voie des admissions parallèles. Avec la réforme de la filière, gagneraient-ils à attendre l’obtention du BUT pour se lancer, et intégrer directement la deuxième année du PGE ?

Après un DUT, les étudiants sont nombreux à avoir choisi de poursuivre leurs études en école de commerce, pour accéder à des fonctions de cadre et élargir leur horizon professionnel. Jusqu’ici, cette orientation passait par la procédure des admissions parallèles au niveau bac+2, pour une intégration en première année de programme Grande école (PGE) et trois années d’études.

Les diplômés de BUT prisés des écoles de commerce

Avec de vraies chances de réussite, notamment dans les écoles de milieu de tableau. "Pour Tremplin1, en 2022, les étudiants issus de DUT notamment en Techniques de commercialisation et Gestion des entreprises et des administrations GEA représentaient près de 50% de nos candidats et 55% de nos intégrés", informe Emilie Come, chargée de communication d’Ecricome.

"Les diplômés de filières Transports-logistique ont aussi leur chance, car nous avons une spécialisation en Supply chain, ainsi que ceux des cursus multimédia et web, pour faire du marketing digital", ajoute Matar Mbaye, directeur des programmes de South Champagne Business School, qui recrute, elle, via le concours Passerelle.  

Des étudiants de DUT parfaitement formés en PGE

Qui plus est, ces profils cumulent les atouts pour réussir haut la main leur scolarité. "Ce sont des étudiants de bon niveau académique, au rythme de travail conséquent", apprécie Matar Mbaye. "Leur expérience technique des sciences de gestion et les stages qu’ils ont pu effectuer leur permettent de s’intégrer rapidement et d’envisager un parcours long en alternance", ajoute Marc Crouzilles, responsable des concours à Montpellier BS (MBS).  

Ce que confirme Hugo, étudiant en première année du PGE à Montpellier BS titulaire d’un DUT TC. "Nous avons de l’avance en comptabilité-gestion, en marketing, en communication ou en droit, sur les sortants de prépas. On sait travailler en groupe, dispatcher les tâches."  

Même ressenti pour Laura, en première année à Institut Mines-Télécom Business School, également sortie d’un DUT TC. "En maths, stats et probabilités, j’ai même réutilisé des cours de l’année dernière", sourit-elle.  

Préparation de rigueur aux concours en admissions parallèles

Une préparation rigoureuse aux concours en admissions parallèles aux écoles de commerce est toutefois nécessaire. Les sélections comprennent généralement un examen du dossier académique, une épreuve d’anglais et un test de logique et de raisonnement (TAGE), plus un entretien de motivation dans chaque école où l’on est admissible.  

Il est fortement conseillé d’utiliser les outils de préparation gratuits proposés par les banques d’épreuves. "Il ne faut notamment pas négliger le TAGE, dont la méthodologie ne s’improvise pas", note Hugo Le Loch. Et pour briller devant les jurés, il faut être soi-même, mais "mieux vaut s’être renseigné sur l’école de commerce visée et avoir réfléchi aux questions basiques pour savoir se présenter",  ajoute Laura Michard. "L’enjeu principal est de pouvoir présenter un projet professionnel et personnel construit et étayé, en se projetant à cinq, dix, voire vingt ans", recommande pour sa part Matar Mbaye.  

Se lancer après son DUT (bac+2) ou son BUT (bac+3) ?

Des perspectives pas forcément évidentes à avoir en tête au niveau bac+2… Et qui pose une question de poids aux étudiants aujourd’hui en BUT, dont la première promotion doit sortir cette année : doivent-ils attendre d’avoir validé leur diplôme, avec en poche un bac+3 leur permettant de prétendre directement à une entrée en deuxième année de PGE, ou bien se lancer à bac+2, comme leurs prédécesseurs ?  

Les avis sont partagés. "Si vous êtes certain de vouloir faire une grande école de management, il ne sert à rien de reculer l’échéance, estime Marc Crouzilles. Vous bénéficierez ainsi à plein de l’expérience Grande école (vie associative, international), souvent concentrée sur la première année en école de commerce. Dans le cas contraire, prenez le temps de vous assurer de l’obtention de votre BUT, parcours diplômant vous permettant d’assurer vos arrières, et postulez en deuxième année de PGE pour vous spécialiser."  

Une seconde option recommandée par Matar Mbaye. "Pour peu que le BUT propose un contenu assez attractif en L3, mieux vaut attendre, avec la possibilité d’effectuer M1 et M2 en alternance, études gratuites et rémunérées à la clé", déclare-t-il. Des choix qui pourraient modifier les stratégies d’intégration des écoles dans les années à venir. 

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