Le
nouveau BTS (brevet de technicien supérieur) esthétique, cosmétique et parfumerie devrait entrer en vigueur début septembre 2012. Mais des organisations de professionnels s’indignent contre cette nouvelle formule qu’ils estiment être "un risque de perte de crédibilité" pour leurs élèves.
Une formation plus spécialisée |
L’Éducation nationale a décidé de
permettre aux étudiants de 2e année du BTS esthétique de se spécialiser. Au choix, 3 options : "management", "formation destinée aux marques" et "cosmétologie". C’est précisément cette dernière spécialité qui pose problème aux professionnels de la beauté. En effet, cette spécialisation réduirait, selon eux, les 513 heures "essentielles" de cours de techniques esthétiques (soin, maquillage, manucure, etc.) à 180 heures. "Cette nouvelle formation est particulièrement insuffisante et inadaptée à la réalité du métier. Les élèves qui choisiront l’option cosmétologie ne trouveront pas de travail, car les laboratoires préfèreront engager des experts en biologie", explique la CNAIB (Confédération nationale artisanale des instituts de beauté).
Utile à l’intégration des bacs professionnels ? |
Pour l’organisation, les débouchés du BTS esthétique concernent très rarement la science cosmétique. "Après leur BTS, les élèves sont très sollicités par les spas et les entreprises privées de soins. Ils ont aussi la possibilité de se diriger vers l’enseignement." Alors comment expliquer cette réforme ? Pour la CNAIB, l’Éducation nationale favorise les élèves de
bac pro esthétique qui ont déjà été formés à tout l’aspect technique. Avec l’idée qu’il faut qu’ils puissent choisir un autre aspect plus commercial et scientifique de la profession. Mais la Confédération ne comprend pas cet argument. "Sur une promotion de 80 étudiants, seulement 2 ou 3 viennent de bac pro…"
Tanneguy de Kerpoisson
Février 2012