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Après un BTS ou un DUT : 4 parcours à la loupe

publié le 10 septembre 2010
1 min

Entrée dans la vie active, poursuite d'études, réorientation ou ... décrochage, tels sont les 4 parcours d'étudiants en STS ou en IUT que présente une enquête réalisée par le Cereq. Un éclairage utile à rappeler avant de s’orienter dans l'une de ces deux filières professionnelles.

Comme chacun sait, les STS (sections de technicien supérieur) et les IUT (instituts universitaires de technologie) ont bien des points communs : formations professionnelles en deux ans après le bac, sélectives à l’entrée et assurant de bons débouchés tout en permettant des poursuites d'études. Seulement, à y regarder de plus près, ces deux filières "n’accueillent pas le même public, n’offrent pas les mêmes cursus de formation, ni les mêmes perspectives d’insertion professionnelle", souligne une enquête du Cereq, publiée ce lundi 13 septembre 2010. En observant les trajectoires des étudiants en STS et en IUT*, cette enquête distingue 4 types de parcours : le décrochage, la sortie directe vers l’emploi, la réorientation ou la poursuite d’études.

Sorties directes sur le marché de l’emploi ou décrochage pour les STS
Le décrochage, c’est à dire le fait d’abandonner son cursus avant d’obtenir son diplôme, touche 22 % des étudiants en STS contre seulement 12 % des jeunes en IUT. "Cet échec concerne davantage les bacheliers technologiques et professionnels, les hommes et les jeunes accusant un certain retard scolaire", précise le Cereq. Ainsi, les auteurs de cette enquête préconisent que "les jeunes abandonnant la filière STS devraient constituer une cible privilégiée des initiatives locales ou nationales de lutte contre le décrochage dans l’enseignement supérieur". Deuxième parcours possible : l’entrée sur le marché du travail tout de suite après son diplôme à bac+2. C’est le cas pour 35 % des DUT et 61 % des BTS. "Le BTS s’affirme ainsi comme un diplôme à finalité professionnelle", commentent les chercheurs du Cereq en précisant que les diplômés concernés "estiment avoir atteint le niveau souhaité de formation".

Poursuites d’études pour les IUT
Le troisième parcours correspond aux étudiants qui n’obtiennent pas leur diplôme car ils ont été réorientés en cours d’études. "Peu fréquentes pour les jeunes en STS (3%), estime le Cereq, ces bifurcations ont concerné 11 % des jeunes entrés en IUT et la moitié d’entre eux ont obtenu un diplôme final de niveau licence". Enfin, dernier cas de figure : la poursuite d’études diplômantes, vers la licence ou au-delà, est un parcours suivi par 42 % des inscrits en IUT contre 14 % des STS. "Pour les BTS comme pour les DUT, précise l’enquête du Cereq, les poursuites d’études sont plus masculines, sont le fait d’étudiants ayant connu un parcours scolaire plus souvent accompli dans la voie générale, plus souvent aussi couronné par une mention au baccalauréat."

Des conditions d'emploi améliorées au-delà du bac + 2
D’un parcours à l’autre, les conditions d’insertion sont donc assez diverses. Certes, les titulaires de ces diplômes à bac+2 s’insèrent bien sur le marché du travail. "Plus de 9 sur 10 sont en emploi trois ans après leur sortie, la majorité sur contrats à durée déterminée", rappelle l’enquête du Cereq. Seulement entre les diplômés de BTS et de DUT, la situation diffère nettement. "Les BTS occupent davantage des emplois précaires et les DUT accèdent plus fréquemment au statut cadre", précise le Cereq. Autre constat : la poursuite d’études est bénéfique pour tous, et plus particulièrement pour les diplômés post-BTS. Poursuivre après un BTS permet ainsi de passer d’un salaire médian de 1350 euros à 1500 euros avec une licence et 1840 euros avec un diplôme de niveau master 1, avec un taux de CDI (contrat à durée indéterminée) qui grimpe de 67 % à 78 %.

Emmanuel Vaillant

* Données de l’enquête du Cereq « génération 2004 » des jeunes diplômés en 2004 et interrogés pendant leurs premières années de vie active.

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