Rentrée inaugurale dans l'académie de Bordeaux : "Quand j'ai su que le BTS ouvrait, je n'ai pas hésité"

Proviseur, proviseure adjointe, inspecteur du rectorat, professeurs… tous étaient présents ce mercredi 4 septembre pour accueillir les quatre étudiants - ils seront une dizaine à terme - du nouveau BTS maintenance des véhicules transport routier du lycée Beau de Rochas de Bordeaux (33).

L’établissement était déjà spécialisé en transport routier, avec un bac pro et un CAP dédié. Désormais, les étudiants pourront aussi prétendre à un diplôme de technicien expert avec l’ouverture de ce BTS.

"Avec cette nouvelle formation, notre objectif, c'est à la fois de répondre à la demande des entreprises dans un secteur en tension, mais aussi de développer la poursuite d’études des jeunes en leur permettant de rester à proximité de leur domicile", explique Stéphane Flous, directeur délégué aux formations du lycée.

Jusqu’à présent, les candidats à ce cursus devaient se rendre au lycée des métiers de l’automobile de Mont-de-Marsan (40), seul établissement de l’académie de Bordeaux à proposer l’option transport routier. "L'ouverture de cette formation correspond à un vrai besoin du territoire. Dans le secteur de l’automobile, avec l’évolution des technologies, il y a beaucoup de demandes de la part des entreprises", détaille Philippe Loseille, inspecteur pédagogique régional.

Louis, 18 ans, vient de décrocher son bac pro maintenance des véhicules option transport routier dans ce lycée bordelais. "Quand j’ai su que le BTS ouvrait, je n’ai pas hésité. L’objectif, c'est d’approfondir mes connaissances théoriques et techniques", explique le jeune homme.

Au programme de cette première année, des cours de techno, de maths, de droit. Mais aussi de l’anglais avec un enseignement adapté au langage professionnel, qui doit permettre aux étudiants d’échanger avec les chauffeurs routiers d’autres pays.

Durant cette matinée de rentrée, les étudiants ont pu visiter l’atelier dans lequel ils passeront plusieurs heures par semaine pour mettre en pratique leurs apprentissages. Un immense hangar où sont garés plusieurs camions, sur lesquels les professeurs simuleront des pannes pour mettre les élèves en situation.

Après obtention de leur diplôme, les techniciens en maintenance de poids lourds pourront prétendre à des postes d’encadrement, "grâce aux compétences en communication et en gestion qu’ils auront acquise", appuie le proviseur du lycée Fabrice Debski. Dès le mois d’octobre, ils rejoindront le monde de l’entreprise en passant une semaine en stage.

Si la plupart des étudiants, comme Louis, se voient plus tard travailler dans une concession, tous n’ont pas le même objectif. Dann, 18 ans, diplômé d’un bac STI dans un autre lycée, a intégré le cursus avec l’ambition de rejoindre l’armée pour travailler sur de la mécanique militaire.

Les quatre jeunes hommes seront bientôt rejoints par d’autres étudiants, toujours en cours de recrutement, pour cette formation. Aucune fille n’a postulé à ce BTS, mais la proviseure adjointe, Nadège Lavie-Mathieu, salue tout de même une féminisation des métiers de l’automobile : sur 380 élèves, 25 filles ont fait leur rentrée cette année au lycée contre seulement trois en 2017.