Décryptage

Un DUT, et après ?

Par Florence Pagneux, publié le 09 septembre 2009
1 min

8 sur 10 ! C’est la proportion de diplômés d’IUT (Instituts universitaires de technologie) qui poursuivent leurs études. De plus en plus souvent, ils optent pour une licence professionnelle. Normal : quand ils y entrent, ils ont plus de 95% de probabilité de la décrocher !

Parmi les 80% de titulaires d’un DUT (diplôme universitaire technologique) qui poursuivent leurs études, 1/3 optent pour une licence professionnelle. C’est notamment ce que nous enseigne une enquête sur le "devenir des diplômés de DUT", réalisée par l’assemblée des directeurs d’IUT (ADIUT) et le ministère de l’Enseignement supérieur*. Elle a été menée auprès des 116 IUT (sur quelque 187 établissements en France) qui diplôment chaque année 46.000 étudiants dans 25 spécialités différentes.

Cette étude ausculte la situation au 1er novembre 2008 des diplômés d’un DUT en 2006. Ainsi, 2 ans après l’obtention de leur sésame, 48% poursuivent encore leurs études, 43% ont un emploi, 6% en recherchent un et 2% ont choisi de reprendre leurs études. Pour son co-auteur Michel Le Nir, directeur de l’IUT Lumière à l’université Lyon-II, cette étude montre à quel point "l’IUT est le parcours de tous les possibles". Revue de détail des trajectoires des diplômés.


Poursuites d’études post-DUT : en licence professionnelle surtout

Les licences professionnelles, préparées en 1 an, ont le vent en poupe auprès des titulaires de DUT. Si, en 2001, ce cursus attirait un peu plus de 10% des étudiants qui poursuivaient leurs études, ils étaient 32% à l’avoir choisi en 2006. Il faut dire que cette formation est taillée pour eux. "Beaucoup de licences professionnelles ont le même fonctionnement pédagogique que les IUT", souligne Michel Le Nir. D’ailleurs, le taux de réussite en licence pro des diplômés de DUT culmine à 97% !

Les alternatives à la licence pro. Autre possibilité, poursuivre dans un autre cursus à l’université : licence générale, IUP, MST, MSG... Avec la mise en place du LMD (Licence-Master-Doctorat), les poursuites d’études se concentrent de plus en plus sur des licences générales (10 à 15% des diplômés poursuivant leurs études). Le choix d’une école d’ingénieurs concerne 15% de l’ensemble des diplômés et 30% des titulaires d’un DUT d’une spécialité secondaire. Les écoles de commerce attirent quant à elles un peu plus de 5% des étudiants.

Le choix de poursuivre ses études dépend de nombreuses variables. Ainsi, les titulaires d’un DUT obtenu par l’alternance ont tendance à entrer directement sur le marché du travail (34,7% contre 15,4% pour les autres). Le "type" de baccalauréat a également une influence : 52% des bacheliers généraux choisissent d’effectuer 3 années d’études supplémentaires après leur DUT, contre 33% des bacheliers technologiques.

Enfin, le choix de poursuite d’études dépend de sa spécialité de DUT. Par exemple, l’insertion professionnelle immédiate est fréquente pour les DUT carrières sociales et DUT gestion administrative et commerciale. Tandis que les poursuites en école d’ingénieurs sont légion après les DUT informatique, DUT mesures physiques ou DUT sciences et génie des matériaux.


La (bonne) insertion professionnelle après un DUT

Le succès actuel des licences pro n’a pas remis en cause la bonne insertion des diplômés de DUT. 2 ans après leur diplôme, 90% de ceux qui avaient décidé de s’insérer sur le marché du travail étaient en emploi, 8% en recherche d’emploi et 2% sans activité. Des chiffres similaires aux années précédentes. La durée de recherche du 1er emploi – 3 à 4 mois – reste également stable. Le salaire net médian s’établit pour sa part à 1.350 € par mois, et 81% des diplômés possèdent un CDI (contrat à durée indéterminée).


Et l’insertion professionnelle après une licence pro ?

Les 3/4 des diplômés d’une licence professionnelle s’insèrent directement dans l’emploi. Leur temps moyen de recherche est inférieur à 3 mois et la moitié trouvent leur 1er emploi en moins d’un mois. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un CDI. Le salaire net médian est estimé à 1.400 € par mois, 1.500 € avec les primes et le 13ème mois.

Ceux qui poursuivent leurs études le font généralement en master 1 (47% des cas), en école d’ingénieurs (12%), en licence générale (10%), dans une autre licence pro (8%) ou encore en école de commerce (7%).


*Cette enquête a été présentée mercredi 13 mai 2009 à Lorient, lors de l’assemblée générale de l’ADIUT.

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