Actu

Raphaël, étudiant en école de commerce, raconte sa prépa ECT aux élèves STMG de son ancien lycée

Raphaël, étudiant en école de commerce, devant son ancien lycée Albert Schweitzer au Raincy (93).
Raphaël, étudiant en école de commerce, devant son ancien lycée Albert Schweitzer au Raincy (93). © Agnès Millet
Par Agnès Millet, publié le 27 janvier 2022
5 min

Étudiant à Skema, Raphaël est venu à la rencontre des élèves de terminale STMG du lycée Albert Schweitzer au Raincy, son ancien établissement pour évoquer son expérience en école de commerce. Il intervient dans le cadre de la 1re édition de la Journée des ambassadeurs qui a mobilisé une vingtaine d'étudiants d'écoles de management dans toute la France.

Par une matinée glaciale, Raphaël reprend un itinéraire autrefois quotidien. Il est 10h35 quand le jeune homme se présente à la grille de son ancien lycée, en Seine-Saint-Denis. Six ans après, il revient sur ses pas, pour raconter son parcours.

Transmettre son expérience aux lycéens de STMG

En 2016, fort d'un bac STMG mention très bien, il intègre une prépa économique et commerciale, option technologique (ECT), au lycée Pablo Picasso situé à Fontenay-sous-Bois (94). Après deux ans de travail intense et le passage par la case concours, il décroche sa place à Skema où il achève son M2 cette année. Un chemin qui n'était pas tout tracé.

Son enthousiasme, il veut le transmettre à ses cadets. Dans la salle, ils sont 25 élèves de terminale STMG, option mercatique, à l'écouter. En quelques mots, le prolixe étudiant raconte son lycée, sa prépa, son école.

Faire connaitre les avantages de la prépa économique et commerciale

Pendant une heure, les lycéens, curieux, enchainent les questions : modalités d'inscription, aide pour financer les études, mobilité internationale, salaire à la sortie… Avant tout, Raphaël souligne que la prépa est accessible. "On peut entrer avec 11 de moyenne. C'est la mentalité qui fait la différence", indique l'étudiant. "Ah oui ?" s'étonne une lycéenne.

Les idées reçues s'envolent peu à peu. Raphaël martèle les atouts de la prépa : les possibilités des cursus en école de commerce et les perspectives de carrière.

Raphaël, étudiant en école de commerce, devant des élèves STMG de son ancien lycée raconte son vécu en prépa.
Raphaël, étudiant en école de commerce, devant des élèves STMG de son ancien lycée raconte son vécu en prépa. © Agnès Millet

Jugée exigeante, la prépa ne séduit plus autant

Un des préjugés qui a la vie dure reste la quantité de travail qui effraie les élèves. "Oui, il faut être organisé mais cette filière apporte beaucoup de bénéfices que ne voient pas les lycéens", confie Raphaël.

"En général, quatre ou cinq lycéens de STMG sur 60 s'orientent vers la prépa... Ces dernières années, ils sont moins nombreux. C'est dommage, car certains auraient les capacités d'avoir un parcours d'excellence mais ils se désengagent et choisissent une autre filière", constate le professeur qui encadre l'intervention de Raphaël.

Une tendance nationale, avec une chute de 9% des effectifs en prépa éco, en 2021, selon l'APHEC (Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales). D'où l'idée de cette nouvelle opération des ambassadeurs : en transmettant du vécu, les étudiants en école de commerce peuvent rendre la prépa plus attractive et accessible.

De quoi balayer les réticences ? Pas sûr. Emma reste certaine qu'elle n'a "pas le niveau". Pourtant, avec 13/20 de moyenne et une envie de travailler dans la communication, le choix de la prépa semble pertinent. "La prépa n'est pas faite pour moi : je pense que je suis trop flemmarde".

"Ce n'est pas une question de paresse", tranche cependant le professeur pour qui les lycéens ont davantage de difficultés que les précédentes, en raison de la crise sanitaire.

Les écoles de commerce à la recherche de profils diversifiés

Raphaël veut combattre l'auto-censure : "Il faut être fier de son parcours, quelle que soit la filière que vous choisirez. Les recruteurs recherchent des personnalités et un bac STMG est différenciant par rapport à un profil plus classique".

Pour Luka, l'idée fait son chemin… "J'ai un profil procrastinateur, mais je connais un élève qui était comme moi et qui, justement, a progressé sur cela en prépa". À la fin de la journée, quelques élèves avaient confié à leur professeur qu'ils avaient décidé de postuler en prépa sur Parcoursup.

"Ces élèves entendent souvent qu'ils ne pourront faire que des études courtes. C'est important de valoriser les parcours de réussite. Ils écoutent deux fois plus lorsque c'est un étudiant qui leur parle. Et s'il vient du même lycée, cela crée une identification plus grande encore", observe le professeur, qui lance une autre idée : proposer aux lycéens des journées d'immersion en prépa.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !