Rentrée en prépa ECG : "La charge de travail ne sera pas la même qu’au lycée"
Au lycée Hélène Boucher à Paris, de nouveaux étudiants ont fait la découverte de la prépa ECG dès ce lundi 2 septembre. Au programme : des conseils, des alertes, de l'écoute et déjà deux heures de maths avant le déjeuner.
"C’est une belle journée", s’exclame Flora pour son jour de rentrée en première année de classe préparatoire ECG , au lycée Hélène Boucher à Paris (20e). En cette matinée du lundi 2 septembre, les nouveaux étudiants ont été convoqués dès 8 heures pour rencontrer la direction et une partie de l’équipe enseignante.
Virginie Schachtel, la cheffe d’établissement, rappelle ainsi que ces deux années de prépa ont un objectif : celui des concours aux écoles de commerce. "Tous les ans, nous avons des résultats forts honorables en école de commerce", explique-t-elle. L’emphase est aussi mise sur le sérieux et la rigueur que requièrent une classe préparatoire, notamment sur les absences ou retards.
L’année de prépa, du "demi-fond"
Après une visite de l’établissement, la classe ECG 1 est accueillie dans sa salle à 9 heures par le professeur de mathématiques, M. Demarly. Son principal conseil : considérer la prépa comme une course d’endurance. "Il ne faut pas partir en sprint à la rentrée pour s’épuiser au mois de novembre, ni démarrer trop tranquillement, mais essayer plutôt de tenir sur la durée."
Vient la distribution des emplois du temps. Une trentaine d’heures de cours sont prévues par semaine. Le professeur ajoute qu’il y aura des colles hebdomadaires, ainsi que des devoirs le vendredi après-midi ou le samedi matin. "Ça ne marchera pas de ne pas trop travailler, ou de ne pas réviser régulièrement, reprend-il. La masse d’informations est trop importante. Vous allez vous planter si vous révisez trop en bloc avant un devoir, il faut s’y tenir au quotidien."
L’objectif, là-aussi, est que les élèves puissent tout restituer au moment du concours, dans un an et demi. Et qu’un élément de cours appris en septembre soit toujours mobilisable plusieurs mois plus tard.
"On va passer deux ans enfermés chez nous à travailler"
Chez les nouveaux étudiants, les réactions sont partagées. Amélie, elle, s’attendait à cette pression : "Mes frères ont fait une prépa, je sais déjà la quantité de travail que l’on va avoir."
Mais tous n’ont pas la même approche. "Je suis habituée aux bonnes notes donc de savoir que ça ne va pas tomber comme d’habitude, ça me stresse un peu, avoue Khadyja à la pause. J’étais surprise de voir les DS le samedi, des blocs de cours de 4 heures ou de devoir lire pendant les vacances. La prépa va être dure, on va vraiment passer deux ans enfermés chez nous à travailler, et ce serait dommage de rater à la fin…"
"Moi, ce sont les colles qui me font peur, rebondit Yasmine. L’emploi du temps ne m’a pas l’air plus lourd qu’au lycée, mais la charge de travail ne sera pas la même. J’ai peur de ne pas avoir assez de temps de repos."
Un accompagnement tout au long de la prépa
Si la prépa peut apparaître comme deux années très exigeantes et ardues, l’équipe pédagogique est aussi là pour accompagner les élèves. C’est ce que souligne Virginie Schachtel : "Si vous avez le moindre souci, qu’il soit personnel, médical ou scolaire, venez nous solliciter, nous sommes là pour ça."
Le professeur de mathématiques, M. Demarly, se veut aussi rassurant : "Tous les profils peuvent tirer leurs épingles du jeu au concours." Une perspective qui adoucit la pression de cette rentrée pour les élèves, tout comme le système d’association de la prépa à une fac. Tout étudiant en prépa est en effet inscrit automatiquement à l'université en parallèle.
"C’est rassurant qu’on a une université affiliée, même si on fait un faux pas on pourra retomber sur nos pieds", relativise ainsi Flora. "Si je n’arrive pas à avoir d’assez bonnes notes, on a toujours un plan de secours", se rassure de son côté Antoine.
Mais pas de temps à perdre. Après la pause de 10 heures, l’année est déjà lancée. Les élèves commencent leur emploi du temps avec deux heures de mathématiques. Au programme : les polynômes.